2011-10-26 16:33:24

La revue de la presse catholique d’Afrique


Par Albert Mianzoukouta * -

Pour la revue de presse de cette semaine, nous avons lu les journaux et consulté les sites catholiques suivant: L’Effort camerounais, La Croix du Bénin, La Semaine Africaine (Congo), CENCO (Rép. Dém. du Congo), SENKTO (Sénégal), du Rwanda, du Burkina Faso, du Gabon et l’agence catholique nigériane de presse (NCNS).

Au Bénin, à mesure que se rapproche la date de la visite du Pape (18-20 novembre), l’opinion se mobilise pour réserver un bon accueil au Successeur de Pierre qui fera honneur à une nation mais aussi, précise La Croix du Bénin, à toute l’Afrique. Le journal de l’Eglise note que ce sera la troisième fois que le Bénin accueillera un Souverain pontife après les deux visites qu’y effectua Jean-Paul II. « Motif de joie et de fierté », relève le journal. Mais ce n’est pas pour autant que les polémiques pourraient manquer. C’est un peu pour les désarmer que le journal met carrément le pied dans le plat avec un titre qui pourrait être porteur de toutes les interrogations de Béninois peu au fait de la valeur intrinsèque de cette visite : « Le Pape au Bénin : qu’est-ce que nous y gagnons ? ». Et le journal de donner la parole à un économiste qui n’aligne pas les chiffres ou les statistiques, mais souligne que le Pape vient au Bénin « pour que de nouvelles directions soient trouvées pour l’épanouissement des hommes, mais aussi pour reconnaitre que Dieu est Dieu tout simplement ». «
Nous sommes interpelés pour que nos attitudes, nos comportements, nos décisions, militent en faveur de la paix, de la justice et de la réconciliation ».

Au Nigéria, l’agence catholique de presse CNSN relaie une interpellation de Mgr Matthew Hassan Kukah, Evêque de Sokoto, à l’extrême nord-ouest du pays, qui se fait porteur des angoisses des populations qui ne voient toujours pas, 50 ans après l’indépendance, les bienfaits d’un développement voulu comme atout de toute une nation. Le pétrole continue de couler chez ce premier producteur d’or noir du continent, mais l’intérieur du pays a du mal à en voir les bienfaits. C’est pourquoi, estime Mgr Kukah, il y a lieu d’une véritable « remise à plat » de toute la programmation économique du Nigéria pour que les priorités vraies des populations soient abordées.

En restant en Afrique de l’Ouest, on lira avec intérêt cette information que rapporte SENKTO (Sénégal) sur la mise au point du Cours Anne-Marie Javouhey. Cette école catholique, privée, a été traînée dans la boue pour avoir appliqué son règlement contre une élève qui s’entêtait à venir voilée dans l’établissement malgré les mises en demeure de la direction. On devine que, au-delà de cette information d’apparence locale, l’affaire a interpellé un maximum de personnes dans un Sénégal où les catholiques sont une minorité, mais pas pour cela habitués à ne pas faire valoir leurs droits. L’Ecole rappelle qu’elle tient aux règles du mieux-vivre entre croyants au Sénégal et que cette affaire est juste celle de l’application d’un règlement intérieur qui ne devrait pas, ainsi que cela s’est lu dans les médias, traduire un ostracisme de l’Eglise catholique envers les élèves musulmans. Le Cours Anne-Marie Javouhey rappelle que depuis sa création, en 1950, l’établissement poursuit « la même mission d’éducation des enfants basée sur l’amour, le partage, le respect du prochain et la dignité, valeurs prônées par la fondatrice de la congrégation » (des Sœurs de Saint Joseph de Cluny – Ndlr).

Au Burkina Faso, le site de la Conférence épiscopale rapporte l’interview de Mgr Paul Ouédraogo, archevêque de Bobo-Dioulasso, qui explique que pallium qu’il a reçu récemment des mains du Pape Benoît XVI « est un signe de communion entre l’archevêque et le successeur de Pierre de qui il reçoit le pallium en la fête des apôtres Pierre et Paul. Signe de communion parce que cela oblige l’archevêque à être signe de communion avec la province ecclésiastique qui lui est confiée et où il travaille en synergie avec les diocèses suffragants pour faire remonter cette communion avec le pape. »

Quittons l’Afrique de l’Ouest pour l’Afrique Centrale où les nouvelles de joie et de peines s’entremêlent comme il est dans la nature même de la vie de nous en donner.

Pour les peines, c’est au Gabon que l’Eglise pleure la mort du Frère Bernard Bollen, formateur spiritain des Séminaires du Gabon, décédé le 20 octobre à la maison spiritaine de Chevilly-Larue, en France. Messes et séances de recueillement en sa mémoire ont été organisées dans l’archidiocèse de Libreville.

Dans le registre des joies, c’est l’Eglise qui est au Rwanda qui fait part, sur le site de la conférence épiscopale, de la grande ferveur qui a marqué la fondation de la paroisse de Kabaya, le 02 octobre dernier. C’est Mgr Alexis Habiyambere, évêque de Nyundo en personne, qui a célébré la messe de fondation de cette paroisse de 15.778 fidèles. Au cours de la messe, quelque 540 catéchumènes ont reçu le sacrement de confirmation.

Au Cameroun, L’Effort camerounais poursuit la présentation des diverses facettes qui ont marqué l’élection présidentielle du 09 octobre. Elle a été un ensemble d’approximations, d’improvisations et de ratés de tous genres : « de promesses électorales : entre tromperies et arnaques des consciences », souligne le journal qui paraît à Douala. Mais le journal, à l’instar des Evêques qui avaient pris une position claire sur le sujet avant le vote, appelle les citoyens à ce que le résultat sorti des urnes – avec la réélection du président Paul Biya, 78 ans, au pouvoir depuis 1982 – ne soit pas l’occasion de troubles contre « la valeur de la paix : la paix vaut un prix, et il appartient à tout le monde de payer », affirme le journal pour engager tous les Camerounais à se faire porteurs et consolidateurs de paix.

Au Congo, La Semaine Africaine indique que pour célébrer le 3è anniversaire de la mort de Mgr Ernest Kombo, jésuite et ancien Evêque d’Owando, l’Eglise a organisé une messe dans l’enceinte d’un nouveau « complexe scolaire Mgr Ernest Kombo » qui vient de voir le jour à la périphérie de Brazzaville. Cette réalisation entend perpétuer la mémoire et l’engagement multisectoriel de Mgr Ernest Kombo, qui fut aussi président de la conférence nationale qui facilita la transition du Congo vers l’ère de la démocratie multipartite en 1992.

Enfin, en République démocratique du Congo, CENCO informe sur la vaste campagne nationale de vaccination contre la poliomyélite, du 20 au 22 octobre : « le vaccin est gratuit et vise à protéger les enfants », insiste le Site de la conférence nationale pour vaincre des réticences ou critiques éventuelles.

* Journaliste à Radio Vatican, Rendez-vous avec l’Afrique








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