Une cathédrale arménienne rouvre ses portes en Turquie
Un groupe d’arméniens, élevés dans l’islam sunnite, ont été baptisés dimanche au sein
de l’Eglise apostolique arménienne, dans le Sud-est de la Turquie. Leurs ancêtres
s’étaient convertis à l’islam suite aux massacres de 1915. La célébration s’est déroulée,
à huis clos, en la cathédrale de Saint Guiragos, à Diyarbakir, l’une des plus grandes
églises du Moyen-Orient, rouverte le 22 octobre après deux ans de travaux de restauration.
Les journalistes et les étrangers n’ont pas été autorisés à assister à l’office. En
revanche, des personnalités figuraient parmi les invités, dont l’ambassadeur des Etats-Unis
en Turquie. Les travaux de restauration, qui ressuscitent le souvenir de l’importante
présence arménienne dans la région, ont été financés par les arméniens d’Istanbul
et de la diaspora, dont des hommes d’affaires. Le complexe s’étend sur plus de 3 200
mètres carrés et comprend des maisons pour les prêtres, des chapelles et une école.
L’église avait été confisquée par l’armée allemande en 1913 et elle a servi de quartier
général jusqu’en 1918, date à laquelle elle a été transformée en entrepôt. Deux à
trois mille églises et monastères arméniens situés en Turquie, ont été détruits ou
laissés à l’abandon. Beaucoup ont été transformés en musées. Mais la cathédrale de
Saint Guiragos restera aux arméniens. (A partir d’un article du journaliste italien
Marco Tosatti)