Le Saint-Siège salue la fin d'un régime oppressif en Libye
Le Saint-Siège a réagi à la mort du colonel Mouammar Kadhafi qui a mis fin à un conflit
sanglant et à plus de 40 ans de régime dur et oppressif. Dans une note, le Saint-Siège
souligne que ce drame nous pousse une fois encore à réfléchir à l’immense souffrance
humaine dont s’accompagnent l’affirmation et l’effondrement des systèmes fondés exclusivement
sur le pouvoir et pas sur le respect et sur la dignité de la personne humaine. Le
Saint-Siège souhaite que le peuple libyen n’ait pas à endurer d’autres violences dictées
par un esprit de revanche ou de vengeance, que les nouveaux dirigeants puissent entreprendre
au plus vite la pacification et la reconstruction du pays fondées sur la justice et
le droit, et que la communauté internationale contribue généreusement à l’œuvre de
reconstruction. De son côté, la petite communauté catholique continuera à offrir son
témoignage et son service désintéressé, notamment dans le domaine social et sanitaire.
Le Saint-Siège entend s’engager en faveur du peuple libyen, avec les instruments dont
il dispose en matière de relations internationales, dans une optique de promotion
de la justice et de la paix. Suivant l’usage, le Saint-Siège a reconnu le Conseil
national de transition (CNT) comme représentant légitime du peuple libyen, conformément
au droit international. Le communiqué précise que le Saint-Siège a déjà eu plusieurs
contacts avec les nouvelles autorités libyennes. Le nonce apostolique, Mgr Tommaso
Caputo, a déjà été reçu au Ministère libyen des affaires étrangères. Les deux parties
ont souligné l’importance des rapports diplomatiques bilatéraux. Le Saint-Siège a
renouvelé son appui au peuple libyen et son soutien à la transition. Les nouveaux
responsables libyens ont salué les appels humanitaires lancés par le Pape ainsi que
le travail de l’Église en Libye, dans les hôpitaux et autres centres de soins, par
le biais de treize communautés religieuses. Olivier Tosseri 00:00:59:23
**********
Articles précédents
Mouammar Kadhafi a
été tué ce jeudi, 20 octobre, dans le dernier assaut contre sa région d'origine :
Syrte tombée aux mains des forces du CNT après plus d’un mois de combats sanglants.
La nouvelle a été confirmée par le porte-parole officiel du Conseil national de transition.
C’est la fin de 42 ans de dictature en Libye. Confronté à un soulèvement sans précédent
contre son régime, Mouammar Kadhafi était entré dans la clandestinité depuis la chute
de Tripoli en août. Après l'annonce du décès de l'ex-leader libyen, l'Union européenne
a salué "la fin d'une ère de despotisme et de répression" en Libye. Le ministre français
des Affaires étrangères Alain Juppé a quant à lui déclaré que la France était "fière"
d'avoir aidé le peuple libyen. A l’occasion d’une cérémonie dans un hôpital de Rome,
le secrétaire d'État du Saint-Siège Tarcisio Bertone, a estimé qu’il fallait « travailler
pour le peuple libyen et pour que tous coopèrent pour la reconstruction ». Depuis
le début de la guerre en Libye, le Pape avait à plusieurs reprises exprimé sa vive
préoccupation, appelant à des pourparlers pour parvenir à une solution politique.
Olivier Bonnel a recueilli la réaction de Mgr Tommaso Caputo, nonce apostolique
à Malte et en Libye 00:01:36:53
Olivier Tosseri a joint Alain
Rodier, spécialiste du renseignement militaro-industriel, du terrorisme et de la criminalité
organisée 00:01:09:31