Le cardinal vicaire de Rome, Agostino Vallini, s’est dit profondément troublé par
l’irruption de casseurs dans une église située dans le centre de Rome, en marge du
défilé des indignés le samedi 15 octobre. Une statue de la Vierge et un Crucifix ont
été détruits. Des incidents ont éclaté dès le début du cortège. Des éléments incontrôlés,
masqués de foulards noirs, ont fracassé les vitrines. mis le feu à des voitures, transformé
en champ de bataille la place historique de Saint Jean de Latran où se trouve la cathédrale
de Rome. La police a chargé des centaines de jeunes qui lançaient fumigènes, cocktails
Molotov et bouteilles contre les forces de l'ordre, tandis que les manifestants pacifiques
quittaient les bras en l'air pour ne pas être confondus avec les casseurs. Le cardinal
Vallini fait part de sa profonde préoccupation souhaitant que soit rétabli au plus
vive un climat de dialogue et de convivialité. Les Associations catholiques ont elles
aussi élevé leur voix pour condamner ces violences. C’est un jour de profonde tristesse,
presque de deuil – affirment les jeunes de l’Action catholique dans un communiqué.
Les violences, provoquées par des groupes de black block, équipés pour une guérilla
urbaine, ont transformé cette manifestation en un rituel macabre et effrayant. Les
jeunes catholiques italiens souhaitent que justice soit faite pour les manifestants
pacifiques, pour les jeunes italiens, pour la ville de Rome, pour les forces de l’ordre.
D’autres associations catholiques soulignent que ce qui s’est passé ce samedi à Rome
soulève des interrogations sur le climat de tension qui s’est emparé des Italiens
surtout des plus jeunes. (Avec agences)