Le Pape inquiet des répercussions de la crise actuelle sur la famille
Benoît XVI demande des solutions pour concilier famille et travail, surtout dans le
contexte de crise actuel. Il l’a souligné en recevant ce samedi matin les participants
au congrès international annuel organisé par la Fondation Centesimus annus, sur le
rapport entre familles et entreprises. Le Pape a évoqué les difficultés actuelles,
la crise économique et celle de l’emploi, qui ont des répercussions sur la famille;
il a cité les conflits au sein des couples et entre les générations, le malaise qui
touche les rapports sociaux. Les règles économiques doivent dépasser la seule logique
du profit et tenir compte des intérêts et de la sauvegarde de la famille, cellule
de base de la société – a martelé Benoît XVI en soulignant que l’étymologie du mot
économie contient une référence à la famille : Oikia et nomos, autrement dit la loi
de la maison (l'économie est l'art de bien administrer une maison). Même s’il
ne revient pas à l’Eglise de définir une stratégie de sortie de crise, les chrétiens
ont le devoir de dénoncer les problèmes actuels, de témoigner des valeurs sur lesquelles
est fondée la dignité de la personne et de promouvoir les formes de solidarité qui
favorisent le bien commun. Mais le Pape a averti que le devoir de solidarité ne peut
être délégué à l’État. La famille a son rôle à jouer. Dans son exhortation apostolique
Familiaris consortio, publiée il y a 30 ans, Jean-Paul II a énoncé les quatre tâches
prioritaires de l’institution familiale, toutes fondées sur l’amour et la gratuité
: la formation d’une communauté de personnes ; le service à la vie ; la participation
sociale et la participation ecclésiale. Aujourd’hui, plus que jamais, l’économie a
besoin de la famille pour être au service de la personne, pour avoir un visage humain.