Il y a moins d’une semaine, samedi 23 septembre, les Russes ont assisté à un véritable
tour de passe-passe. Les deux principaux hommes forts du pays ont annoncé qu’ils échangeront
leurs rôles après les prochaines élections, législatives et présidentielles de 2012.
Selon un accord tacite, mais prévu d’avance par la majeure partie des analystes politiques,
Dimitri Medvedev s’est incliné. Au congrès de son parti, Russie unie, le président
russe a renoncé à un second mandat à la faveur de son Premier ministre, Vladimir Poutine,
grand favori du scrutin qui a déjà promis de plaçer Dimitri Medvedev à la tête de
son futur gouvernement. Aude Merlin, chercheur à l’Université Libre de Bruxelles et
spécialiste de la Russie, revient sur la capacité de Vladimir Poutine à rester au
pouvoir, le fruit d’un système politique toujours plus autoritaire