Condamnation de Troy Davis : « Le combat pour la justice ne s'arrête pas avec moi
»
Il a passé près de 20 ans dans les couloirs de la mort. Malgré une mobilisation internationale
et les appels de nombreuses personnalités comme Benoît XVI, l’ancien président américain
Jimmy Carter et de nombreuses stars d’Hollywood, le comité des Grâces de Géorgie a
refusé la clémence à cet homme noir de 42 ans, condamné à mort en 1991 pour le meurtre
d'un policier blanc. Le dossier d’accusation était pourtant très affaiblie après la
rétractation de nombreux témoins, et l’absence d’analyses ADN. Son exécution est donc
programmé ce mercredi soir à 19h (heure locale) à la prison de Jackson. Troy Davis
est devenu symbole de la lutte contre la peine capitale aux Etats-Unis. Ce mardi 20
septembre, le condamné a adressé un ultime message à ses défenseurs : « Le combat
pour la justice ne s'arrête pas avec moi », a-t-il écrit dans un texte diffusé par
Amnesty International. Durant de nombreuses années, des associations se sont mobilisées
contre sa condamnation à mort. Pour Sylvie Burkhari de Pontual, présidente de la Fédération
internationale de l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture, les chrétiens
doivent se mobiliser pour défendre la vie humaine Des propos recueillis
par Mathilde Faivre d’Arcier
Le Vatican a pris une position nette afin d’épargner
la vie de Troy Davis. Le président du Conseil Pontifical Justice et Paix le cardinal
Peter Turkson a réagi en souhaitant l’évolution du système pénitentiaire américain,
afin qu’il puisse tout faire pour épargner la vie et viser à la conversion et à la
transformation de la personne.