Pour la revue de la presse catholique cette semaine,
nous avons lu et consulté L’Echo des Iles (Seychelles), Flash (Tunisie),
La Semaine africaine (Congo), L’Effort camerounais, La Croix du Bénin
ainsi que les sites internet des Conférences épiscopales du Rwanda, du Gabon,
CENCO (Rép. Démocratique du Congo) et Senkto (Sénégal).
Au Sénégal,
Senkto le portail de l’Eglise catholique, nous apprend qu’après un périple qui aura
duré 21 jours et qui les a menés de Dakar, à Rome puis Jérusalem, les pèlerins sénégalais
sont rentrés le 11 septembre après avoir assisté à une messe dite en plusieurs langues
européennes à la Basilique Pie X de Lourdes (France). Un pèlerinage plein comme ils
ont la tradition d’en faire tous les deux ans dans ce pays musulman en majorité mais
remarquable par une coexistence religieuse assez peu tumultueuse.
La Croix
du Bénin porte son regard cette semaine sur une réalité qui a tendance à demeurer
dans l’ombre où la relèguent les décisions de justice : le monde de la prison. Le
journal souligne qu’au Bénin, « la prison interpelle » et que l’Eglise ne peut demeurer
longtemps insensible à la situation de surpeuplement qui caractérise la plupart des
établissements carcéraux. A Cotonou, par exemple, la prison civile fut construite
pour une capacité de 400 détenus; elle en accueille bon an mal an 2400 mineurs filles
et garçons, adultes hommes et femmes confondus : « Des dortoirs de 75m2 construits
pour abriter 40 personnes, en accueillent 350», s’indigne le journal. Le pire, si
l’on peut dire, est que si la plupart des incarcérations sont justifiées, bon nombre
d’entre elles sont parfaitement arbitraires, ajoute le confrère. Or « même s’ils sont
en conflit avec la loi, les détenus demeurent des êtres humains et doivent être traités
comme tels », rappelle La Croix.
Le thème des droits de l’homme en milieu carcéral
revient cycliquement dans la presse catholique d’Afrique, signe d’un malaise social
généralisé. On se rappelle que L’Effort camerounais, le journal de l’Eglise paraissant
à Douala, y a consacré de longues chroniques dont nous avons régulièrement rendu compte
ici. Pour cette semaine, l’Effort prend vigoureusement position pour réaffirmer que
les Evêques ne font pas de politique ; que l’acceptation par l’un d’eux à faire partie
d’une structure de contrôle des élections, ne veut pas dire que « l’Eglise catholique
s’est vendue au gouvernement ». L’Effort se concentre sur un grand événement d’Eglise
qui s’est tenu à Yaoundé, à savoir le deuxième congrès panafricain du mouvement du
Renouveau charismatique. Du 22 au 28 août, écrit le journal, plus de 5.133 participants
provenant d’Afrique, d’Europe et d’Asie « ont prié pour une Afrique réconciliée et
paisible ».
Le thème du Renouveau charismatique est prolongé par le portail
de la Conférence épiscopale du Gabon où on indique que l’Eglise qui est dans ce pays
voisin du Cameroun abritera du 24 septembre au 7 octobre, à la paroisse Saint André
de Libreville, « une grande campagne d’évangélisation organisée par le Renouveau charismatique
». Un des principaux animateurs sera le Canadien Pierre Lacroix, missionnaire laïc.
Au
Rwanda, nous signale le portail de l’Eglise, la Conférence épiscopale a tenu, du 6
au 9 septembre, une session ordinaire consacrée à l’examen des rapports financiers
et des prévisions budgétaires des grands séminaires.
En République démocratique
du Congo, CENCO reproduit l’appel des Evêques à l’ensemble de la nation en vue d’élections
générales apaisées en novembre. « Deux mois avant la tenue des élections, certaines
villes de la RDC, particulièrement la ville de Kinshasa, viennent de connaître des
actes de violence ayant conduit à la destruction des infrastructures et à la mort
d’homme. Nous, Cardinal, Archevêques et Evêques de la République Démocratique du Congo,
consternés par ces événements, saisissons cette occasion pour lancer un appel pressant
à la retenue», lance la conférence épiscopale.
Au Congo-Brazzaville, La Semaine
Africaine indique que Mgr Alberto Maria Careggio, évêque du diocèse italien de Vintimille-San-Remo
a effectué une visite privée dans ce pays où il a célébré, le 4 septembre, dans une
ambiance festive, une messe en la paroisse Saint-Esprit de Moungali, à Brazzaville.
Mais
en Tunisie l’heure n’est pas forcément à la joie, si l’on en croit Flash. Car, à l’instar
de Mgr Maroun Lahamm, évêque de Tunis, qui invite à « l’optimisme dans le discernement
» devant ce qu’on appelle le « printemps arabe » et dont les premiers signes de manifestation
se sont précisément produits en Tunisie, tout ne s’annonce pas forcément sous les
meilleurs auspices. Par exemple, signale le journal, l’église de Sousse a vu par deux
fois ses portes incendiées (24 juin et 9 juillet). Et les incendiaires qui n’en étaient
pas à leur coup d’essai. On ose espérer que l’arrestation annoncée par les autorités
de personnes suspectées pour ces actes mettra fin à ces violences antichrétiennes
et annonce d’autres temps.
Enfin, L’Echo des Iles (diocèse de Port-Victoria
– Seychelles), présente avec une profusion de photos la belle cérémonie au cours de
laquelle, le 14 août, dix couples chrétiens ont décidé de s’unir et de suivre la loi
de Dieu. Parmi eux, signale le journal, un des couples était composé d’une catholique
et de son conjoint anglican.
Albert Mianzoukouta, Journaliste à Radio
Vatican, Français-Afrique.