2011-09-07 15:26:35

Caritas- RDCongo. Projet de lutte contre la malnutrition: un bilan positif


Mardi, 30 Août 2011 07:04

La Coordinatrice de Caritas-Développement Idiofa estime que le bilan du projet de lutte contre la malnutrition de Caritas Congo est positif, à ne considérer que le nombre d’enfants déjà pris en charge. Lors d’une interview accordée à caritasdev.cd le 17 août 2011 et à lire ci-dessous, la Sœur Coordinatrice Elisabeth Gitoga Mahundji, a aussi mis en avant l’impact du projet sur eux et la participation active de tous les acteurs de terrain, rapporte caritasdev.cd.

Que dites-vous à Caritas Congo en rapport avec son projet de lutte contre la malnutrition ici dans le Diocèse d’Idiofa ?

Depuis plusieurs mois la Caritas-Développement Idiofa et aussi Son Excellence Mgr l’Evêque d’Idiofa (Cf. son interview accordée en juin 2011 à caritasdev. cd) se sont lancés dans un plaidoyer auprès de plusieurs organisations pour la prise en charge des personnes malnutries. Ce projet, qui est le bienvenu, rencontre et satisfait notre démarche, parce qu’il répond donc à un besoin réel. Dommage qu’il n’y ait qu’une seule zone de santé retenue dans ce projet.

Quel est, en résumé, en quelques mots, le bilan que vous donnez de ce projet dans votre Diocèse à ce jour ?

Le bilan est positif, à ne considérer que le nombre d’enfants déjà pris en charge. Ces derniers présentent un total de 311 cas (statistiques de juillet 2011). Sur les six sites retenus, le nombre le plus élevé de ces enfants est détenu par Bembele avec 90 cas. L’hôpital général de référence ne s’occupe que de 3 cas, le nombre le plus faible de ces enfants dans les 6 sites. Ce bilan est aussi positif à ne considérer que l’impact du projet sur eux et la participation active de tous les acteurs de terrain. Ceux-ci sont Caritas Congo, le Bureau Diocésain des Œuvres Médiales/Caritas Idiofa, la zone de santé, les relais communautaires et les familles d’enfants ciblés par ce projet. La médiatisation des activités de celui-ci a été menée sous la supervision du chargé de communication du Diocèse d’Idiofa, notamment lors de la formation des médecins, des infirmiers, des nutritionnistes et des relais communautaires. Des reportages ont été effectués dans tous les sites où a été organisé un dispatching ou la distribution des intrants. La télévision diocésaine a diffusé des éléments audiovisuels sur le projet.

La malnutrition est-elle un problème très préoccupant dans le Diocèse d’Idiofa ? Est-ce que vous avez des statistiques à ce sujet ?

Pour rappel, le Diocèse d’Idiofa, à cheval entre le Bandundu et le Kasai Occidental, couvre en totalité le territoire d’Idiofa et partiellement le territoire de Gungu et Bulungu, dans le Bandundu et Ilebo dans le Kasai Occidental.Au sein de la population que couvrent 9 zones de santé (à savoir Idiofa, Ipamu, Kimputu, Mokala, Koshibanda, Mukedi, Bulungu, Mikope, Banga-Lubaka) au Diocèse d’Idiofa, la malnutrition est une grande préoccupation, parce que non seulement elle avoisine le taux de 10 % dans la plupart des zones de santé et dépasse les 10 % dans certaines zones, mais elle touche surtout des nourrissons, avenir de notre société ! Bien qu’il y ait des critères préétablis et que la prise en charge ne concerne que les nourrissons, vous avez remarqué que même des adultes sont touchés, lors de visites de terrain. Ils ont déclaré, avec raison d’ailleurs, qu’on les prenne aussi en charge, surtout les femmes enceintes.Et ce n’est pas pour rien que le Diocèse d’Idiofa se bat pour aider la population, avec l’appui des partenaires bien sûr, à augmenter la production des protéines animales et végétales à travers le secteur agro-pastoral.

Qu’est-ce que vous appréciez concernant Caritas Congo, en rapport avec le partenariat qui existe entre lui et le Bureau Diocésain des Œuvres Médicales, à l’occasion de la mise en œuvre du projet de lutte contre la malnutrition dans le Diocèse d’Idiofa ?

Pour rappel, le partenariat avec Caritas Congo est d’abord affaire de réseau, de synergie pour, ensemble, être plus et donner plus ou mieux. Nous le considérons donc sous cet aspect-là. Le dialogue et l’échange sont ce qui nous aide à harmoniser les vues entre les deux pools par rapport aux réalités du terrain. Par son accompagnement, son expertise, Caritas Congo est une opportunité que nous, Bureau Diocésain des Œuvres Médicales/Caritas-Développement Idiofa, capitalisons pour la meilleure exécution de ce projet de grande utilité pour les enfants malnutris.

Ajoutez-vous quelque chose de particulier, en terminant ?

Nous ne pourrons terminer cette interview sans remercier, au nom de son Excellence Monseigneur José MOKO EKANGA, Evêque d’Idiofa, et les enfants de la zone de santé Idiofa pris en charge, l’Unesco et les différents acteurs impliqués dans la mobilisation des ressources humaines, matérielles, financières, médiatiques ou informationnelles…) pour la matérialisation de ce projet que nous voulons par son canal combattre la malnutrition de cette couche vulnérable et pourquoi pas à la longue, apporter des solutions plus durables par l’appui à la production agro-pastorale pour une sécurité alimentaire plus efficace dans le temps. Ceci veut dire étendre l’action aux femmes enceintes et personnes de troisième âge, une autre catégorie des vulnérables, avec l’implication d’autres bailleurs.







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