Attentat de New Delhi : les évêques indiens troublés par ce nouvel acte terroriste
L’Église indienne lance un vibrant appel en faveur de la paix. Le Cardinal Oswald
Gracias, Archevêque de Bombay et Président de la Conférence épiscopale indienne, a
condamné l’attentat meurtrier perpétré ce mercredi matin contre la Haute Cour de New
Delhi et demandé à tous les acteurs de la société de construire la fraternité et la
paix dans le pays. L'explosion d'une puissante bombe ce mercredi en plein centre de
la capitale indienne a fait plusieurs morts et blessés, alors qu'une centaine de personnes
faisait la queue pour entrer dans le bâtiment. Les enquêteurs étudient la revendication
d'une organisation se présentant comme le Harkat-ul-Jihad al-Islami (HuJI), un groupe
islamiste lié à de précédentes attaques perpétrées sur le sol indien. Interrogé
par l’Agence Fides, le Cardinal Gracias rappelle que l’Église souhaite contribuer
à promouvoir l’amour, la paix et l’harmonie, pour une nation unie et pacifique. Nous
espérons, a t-il ajouté, que les auteurs de tels actes de violence aveugle renoncent
à ce type d’actions et collaborent à la construction d’une nation unie et pacifique.
Le ministre de l'Intérieur a dénoncé la tentative "d'instaurer la peur et de déstabiliser
le pays". Le 13 juillet dernier, l'Inde avait été visée par un triple attentat, toujours
non élucidé, qui avait fait 26 morts et plus de 100 blessés à Bombay. Interrogé
sur la récente attaque qui a dévasté une église catholique du Diocèse de Quilon dans
le sud du Kerala, le président de la Conférence épiscopale indienne évoque un événement
douloureux mais précise t-il « heureusement, il s’agit de faits sporadiques qui n’interviennent
pas dans toute l’Inde parce que les indiens sont des personnes qui aiment la paix…Le
cardinal Gracias reconnait toutefois qu’il existe un certain nombre de groupes fondamentalistes,
des groupes que l’Eglise indienne interpelle en rappelant que la violence pratiquée
au nom de la religion constitue un abus de la religion. (Fides/AFP) Notre confrère
de la rédaction italienne, Sergio Centofanti, a interrogé le cardinal Gracias