L'Eglise toujours plus engagée en faveur du désarmement nucléaire
Ce 29 août, comme chaque année on observait dans le monde une Journée Internationale
contre les essais nucléaires. Dans un message, le secrétaire general des Nations-Unies,
Ban Ki Moon, rappelle que nous devons progresser à nouveau très rapidement vers l’instauration
d’un monde à l’abri des essais nucléaires et exempt d’armes nucléaires. Car les moratoires
volontaires actuels sur les essais nucléaires ne sauraient se substituer à une interdiction
générale. Le 1er juillet dernier, c’est l’Observateur permanent du Saint-Siège
à l’Onu rappelait la position de l’Eglise sur la question. Mgr Francis Chullikatt
déclarait que "la plus dangereuse de toutes les idées héritées de la Guerre froide
est la conviction que la dissuasion nucléaire est essentielle à la sécurité d'une
nation. Le maintien de la dissuasion nucléaire au 21ème siècle ne sera pas une aide
mais un obstacle à la paix et au désarmement nucléaire authentique". Le représentant
du Saint-Siège a rappelé qu'il existe actuellement "20.000 armes nucléaires situées
dans 111 sites de 14 pays", que "plus de la moitié de la population mondiale vit dans
un pays possédant des armes nucléaires" et que "chaque année, les nations dépensent
100 milliards de dollars pour le maintien et la modernisation de leurs arsenaux nucléaires".
L'observateur permanent du Saint-Siège à l'ONU a souligné que l'Église s'est toujours
clairement opposée au recours aux armes nucléaires qui sont nécessairement utilisées
"sans discernement" et dont les effets sont "dévastateurs" En mars 2010, Mgr Stenger,
président de Pax Christi France avait écrit au président de la République française
peu avant la tenue de la Conférence d'examen du Traité de Non Prolifération, rappelant
la position de l'Eglise sur ce problème. Plus d'un an après il n'observe pas beaucoup
d'évolution vers le désarmement nucléaire, au contraire. Ecoutez Mgr Stenger,
évêque de Troyes au micro de Mathilde Auvillain