La revue de presse de cette semaine est confectionnée à partir de la lecture des journaux
et sites des conférences épiscopales catholiques d’Afrique tels : le Site de la
Conférence épiscopale du Rwanda, celui du Gabon, Cenco (République
démocratique du Congo), Senkto (Sénégal), La Croix du Bénin, L’Effort
camerounais, La Semaine Africaine (Congo-Brazzaville) et l’Agence de
presse catholique du Nigéria. Nous intégrons aussi à cette revue, pour la première
fois, le Site de la conférence épiscopale du Burkina Faso : bienvenus !
Dans
la plupart de vos journaux catholiques d’Afrique l’heure est, bien entendu, à l’ouverture
cette semaine à Madrid (Espagne), des 26è Journées mondiales de la Jeunes (JMJ) dont
notre précédente édition vous a donné un aperçu des préparatifs et du pèlerinage des
Africains. Il n’empêche qu’à côté de ce grand événement, l’Eglise d’Afrique vit aussi.
Ainsi apprend-on qu’au Rwanda, le Service national de l’Action familiale (SNAF)
a tenu une rencontre des formatrices diocésaines. Elle a eu lieu du 9 au 11 août à
la Domus Pacis de Kiçukiro, et a notamment été marquée par la visite amicale qu’y
a effectuée le Nonce apostolique, Mgr Ivo Scapolo. Et puis, le 9 août, en la paroisse
Sainte Famille de Kigali, c’était l’ouverture du 10è Forum des Jeunes organisé par
la Communauté de l’Emmanuel. C’est Mgr André Havugimana, Vicaire général de Kigali,
qui a ouvert les travaux sur le thème (qui est par ailleurs celui des JMJ de Madrid)
« Enracinés et fondés en Christ, affermis dans la foi ».
Au Gabon, les JMJ
de Madrid auxquels participe une forte délégation de jeunes, restent un cordon ombilical
maintenu ; l’Eglise s’est jointe, le 15 août, au chapelet des Cinq continents récité
à Madrid en la fête de l’Assomption. Cette fête a également connu une résonnance
particulière dans l’Eglise particulière qui est au Gabon, avec l’ordination en la
cathédrale de Libreville, de quatre nouveaux prêtres : deux diocésains et deux religieux
(salésien et spiritain). C’est Mgr Basile Mve Engone, l’Archevêque de Libreville,
qui a présidé le rite d’ordination.
L’Effort camerounais, journal de l’Eglise
paraissant à Douala, poursuit la présentation d’un dossier entamé depuis le début
de l’année, et consacré à l’analyse des contre-témoignages évangéliques, qui ne devraient
pas caractériser un pays de forte évangélisation comme le Cameroun, notamment à l’approche
des élections en perspective. Sur trois numéros déjà, le journal rappelle qu’un prisonnier
est une personne qui jouit de tous ses droits et que sa dignité n’est pas entamée
par la punition consécutive à une faute commise. Or au Cameroun, note le journal,
« exposés aux maladies de toutes sortes, du fait des mauvaises conditions de détention,
de nombreux détenus pauvres meurent faute de soins ».
En République démocratique
du Congo, CENCO, le site de la conférence épiscopale, reproduit in extenso l’interpellation
des Evêques et des leaders religieux à la veille de la tenue d’élections cruciales
dans le pays. « Nous, chefs des confessions religieuses, appelés à vous guider dans
la foi et éclairer votre conscience, venons auprès de vous, frères et sœurs congolais,
pour lancer un appel vibrant, pathétique et solennel en faveur d’élections apaisées
dans notre pays », souligne en préambule cette déclaration. Les responsables religieux
congolais affirment que les échos qui leur parviennent de l’intérieur du pays, ainsi
que « les différents messages qui sortent des officines des partis politiques et les
manifestations tumultueuses de ces derniers jours » les incitent à réagir devant le
risque de scrutins (présidentiel et législatif) « agités plutôt qu’un processus
électoral apaisé ». Leur interpellation, disent-ils, s’adresse à la classe politique
dans son ensemble, mais aussi au citoyen qui est aussi membre de communauté religieuse,
et aux journalistes invités à ne pas jeter de l’huile sur le feu des antagonismes
politiques et/ou ethniques.
Au Congo-Brazzaville, La Semaine Africaine signale
qu’une campagne d’évangélisation menée par le mouvement du Renouveau charismatique,
a été organisée du 30 juillet au 7 août derniers, dans l’Archidiocèse de Brazzaville.
« Combattre avec les armes de la foi, l’épidémie des esprits des sirènes », tel était
l’esprit de cette campagne d’enseignements, nous renseigne le journal.
En Afrique
de l’Ouest, Senkto (Sénégal) est totalement tourné vers la fête de l’Assomption. Il
en explique le sens, le dogme et les différentes caractéristiques de sa célébration.
Dans un pays où les catholiques et les chrétiens constituent une infime minorité,
Senkto joue souvent un rôle didactique de premier plan impulsant le dynamisme reconnu
des fidèles catholiques sénégalais. Dans sa dernière édition, il accorde aussi, bien
entendu, un large espace aux JMJ de Madrid auxquels des jeunes pèlerins sénégalais
prennent part.
Au Bénin, La Croix du Bénin a, elle, les yeux rivés vers un
autre grand événement en programmation, à savoir le voyage du Pape en novembre. Benoît
XVI, on le sait, ira remettre aux Evêques du Continent l’exhortation apostolique issue
des travaux du deuxième synode africain célébré à Rome en 2009. La Croix nous renseigne
que « pour bien accueillir celui qui, au nom du Seigneur, vient pour envoyer l’Afrique
en mission de réconciliation, de justice et de paix, prêtres et religieuses de Cotonou
se sont rencontrés pour échanger ». La rencontre s’est tenue le 3 août au Codiam,
dans la capitale économique béninoise, et elle a consisté à faire le point des préparatifs
de l’accueil.
Au Nigéria, la tristesse suint littéralement des colonnes de
l’Agence catholique nigériane de presse lorsqu’elle annonce dans sa dernière édition
que le 10 août dernier, « de jeunes musulmans en colère, ont mis le feu à l’église
Sainte Monique de Biù, dans l’Etat du Borno ». La déclaration du Père Patrick Ejim,
le curé de la paroisse, a beau indiquer que l’église a été en quelque sorte la victime
collatérale d’un affrontement qui opposait ces jeunes aux forces de l’ordre, accusées
d’avoir arrêté à tort un religieux musulman, la tristesse n’en est pas moins présente
sous la plume des confrères.
Enfin, le Site de la conférence épiscopale au
Burkina Faso, se réjouit de la mission des Pères Wenceslas Zoungrana et Omer Sawadogo,
dans le doyenné de Boulogne, en France, signe d’universalité d’une Eglise jeune qui
sait donner aujourd’hui après avoir su recevoir hier.
Albert Mianzoukouta,
Journaliste à Radio Vatican, Français-Afrique.