Dossier : Vers une contagion du printemps arabe au Maroc ?
Des élections législatives anticipées au Maroc auront lieu le 25 novembre prochain,
soit dix mois plus tôt que ce qui était prévu par le calendrier. C’est ce qui a été
décidé au terme de négociations délicates entre le ministère de l'Intérieur et les
partis politiques du pays, qui réclamaient du temps pour s'assurer de la transparence
du scrutin. L’anticipation des élections législatives, est liée à l'adoption lors
d'un référendum le 1er juillet d'une nouvelle Constitution. Proposée par le roi Mohamed
VI, cette nouvelle Constitution attribue un plus grand rôle au Premier ministre, élargit
les libertés publiques tout en préservant la prééminence du souverain. Le vaste processus
de démocratisation semble donc s’accélérer dans le pays. Est-ce par peur d’une contagion
du « printemps arabe » ? L’analyse de Mansouria Mokhefi, responsable du programme
Maghreb-Moyen-Orient à l’IFRI à Paris, interrogée par Charles-François Brejon.