Pour la revue de presse de cette semaine, nous avons lu et consulté les journaux et
sites des conférences épiscopales du Gabon, du Rwanda, de la République
démocratique du Congo, Senkto (Sénégal), CENCO (République démocratique
du Congo), La Semaine africaine (Congo), L’Effort camerounais, La
Croix du Bénin et l’Agence catholique de presse du Nigéria.
Dans
la majorité de ces journaux et sites d’information, l’heure est à la préparation aux
JMJ de Madrid. On sait, de manière officielle, que le Cameroun a fait le choix volontaire
de ne pas envoyer des jeunes à Madrid : les précédents fâcheux, qui ont vu de nombreux
jeunes pèlerins se transformer en clandestins en Europe, ont poussé les évêques à
opter pour une telle mesure de fermeté. Il semble que d’autres pays aient choisi la
même position, mais ils constituent une minorité.
Au Sénégal où la messe de
départ des jeunes en pèlerinage a été célébrée ce mardi à Dakar, Senkto s’est intéressé
aussi à ces nombreux autres jeunes sénégalais qui ne pourront pas prendre part aux
festivités madrilènes « par choix ou par contrainte universitaire ». Pour beaucoup
d’entre eux, précisent nos confrères à Dakar, le renoncement s’explique aussi par
le coût du voyage.
Au Gabon, où la tradition des pèlerinages chrétiens est
bien assise, et où l’Etat a souvent donné des gages de sa bonne volonté en la matière,
le Site de la Conférence épiscopale nationale nous apprend que c’est « une forte délégation
de pèlerins gabonais » qui s’est envolée lundi dernier pour Madrid, via Rome et la
France. Une cinquantaine de jeunes membres de cette délégation s’est, par exemple,
rendue « en pèlerinage dans le village natal de Mgr Jean Rémi Bessieux, fondateur
de l’Eglise catholique au Gabon », en France. Ajoutons par ailleurs qu’une autre partie
de cette délégation a même visité à Rome les installations de Radio Vatican ce mercredi
10 août et nous a rendu une sympathique visite.
Au Rwanda, la délégation
aux JMJ de Madrid est composée de 119 membres, entre jeunes laïcs et religieux et
religieuses encadreurs. Mais tout comme les jeunes Gabonais, nous apprend le Site
de la Conférence épiscopale rwandaise, cette délégation fait le voyage – le pèlerinage
– par étapes. Ainsi, elle s’est d’abord arrêtée à Taizé, en France, pour aller prier
avec la célèbre communauté. Puis, ce 10 août, les jeunes Rwandais se rendent en pèlerinage
à Lourdes. La délégation rwandaise est conduite par l’abbé Charles Hakolimana, secrétaire
de la Commission épiscopale pour la pastorale des jeunes.
Au Congo-Brazzaville,
nous apprend le journal La Semaine Africaine qui a introduit un de ses jeunes journalistes
parmi le groupe des pèlerins, c’est une soixantaine de jeunes qui ont quitté Brazzaville.
En trois vagues, ils se rendent aux JMJ de Madrid sous la conduite de Mgr Daniel Mizonzo,
évêque de Nkayi et président de la commission épiscopale de pastorale pour les jeunes
et les séminaires.
Dans nos précédentes éditions, nous avons rendu compte
des préparatifs des jeunes pèlerins au Bénin et au Nigéria.
En dehors des
JMJ, dont nous aurons très certainement encore l’occasion de parler, le reste de l’actualité
religieuse dans un pays comme le Rwanda concerne par exemple la première ordination
sacerdotale enregistrée dans la paroisse de Ntarabana, fondée en 1990 dans le diocèse
de Kabgayi. Samedi 6 août dernier, le diacre Justin Nzabandora a été consacré prêtre
par Mgr Smaragde Mbonyintege, évêque de Kabgayi, qu’entouraient de nombreux prêtres.
Le Site de la conférence épiscopale rwandaise nous apprend que « parmi de nombreux
gestes [ayant marqué] la solennité liturgique figure le revêtement d’une couronne
traditionnelle de maman rwandaise sur la tête du nouveau prêtre. La signification
de ce geste est d’une profondeur spirituelle et culturelle : désormais Justin devient
parent de tous les fidèles ».
En République démocratique du Congo, CENCO,
signale que Mgr Joseph Mokobe, évêque de Basankusu, dans la Province de l’Equateur,
« a présidé l’eucharistie, le dimanche 7 août, dans la cathédrale saints Pierre et
Paul de Basankusu » pour « la retraite organisée dans le cadre de la ‘ grande rencontre
sacerdotale annuelle’ tenue du 29 juillet au 2 août à Bonkita, à dix-sept kilomètres
de Basankusu. »
L’Effort Camerounais poursuit son travail pédagogique de découverte
ou reconquête des droits civiques dans un Cameroun qui, surtout à la veille des élections,
tend à se comporter comme si l’individu n’était que ce que l’Etat et ses acteurs visibles
consentaient à lui reconnaître. Ainsi, le journal publie une intéressante interview
de Me Antoine Pangue, du barreau du Cameroun, qui rappelle qu’ « à l’expiration du
mandat de détention provisoire, la personne détenue devrait être mise en liberté ».
Cela paraît évident, mais il s’agit très certainement de ces évidences qui valent
la peine d’être rappelées, surtout par l’Eglise en sa qualité d’experte en humanité.
Au Nigéria, l’Agence de presse catholique publie une longue interpellation de
la Conférence épiscopale, prolongeant une première prise de position que nous avons
signalée la semaine dernière, et qui invite le gouvernement et la communauté islamique
nationale à entrer résolument dans l’ère des grands choix. Situons le contexte : le
gouvernement fédéral a lancé la semaine dernière la phase préliminaire des travaux
(« exploratoires, pas de négociation », est-il précisé !) d’une commission gouvernement-Boko
Haram. Cette secte islamiste est l’auteur de nombreux attentats sanglants, dans le
nord de la Fédération et dans la capitale Abuja, au nom d’une pureté religieuse qui
exclut les valeurs importées de l’Occident, la tolérance des autres communautés religieuses
(pour imposer la Sharia dans le nord) ou la présence des forces de l’ordre.
Les
évêques réaffirment qu’il est intolérable que n’importe quelle religion au Nigéria
attaque des les lieux de culte et assassine des chrétiens au nom d’une quelconque
foi. Les consultations actuelles doivent donc viser la délimitation d’une zone où
le religieux ne peut affirmer sa toute-puissance violente. « C’est maintenant que
le gouvernement doit agir, car demain sera trop tard », conclut la prise de position
des évêques.
La Croix du Bénin se réjouit cette semaine de l’aboutissement
d’un projet longtemps caressé et aujourd’hui devenu une réalité : le premier sondage
professionnel de l’histoire de ce journal auprès de ces lecteurs. Il s’agit d’un «
besoin d’écoute » pouvant éclairer le passer, le présent et le futur, écrit le journal.
« Les temps qui courent font de ce besoin d’écoute et de dialogue une urgence. Les
citoyens d’aujourd’hui sont les Béninois post 50 ans d’indépendance. Les chrétiens
d’aujourd’hui sont les témoins de l’après 150 ans d’évangélisation, les futurs témoins
de la visite du Pape Benoît XVI au Bénin », en novembre prochain.
A la semaine
prochaine !
Albert Mianzoukouta, Journaliste à Radio Vatican, Français-Afrique.