Les contradictions de la société indienne : le regard d'une missionnaire
Une religieuse britannique, Sœur Jean, surnommée la Mère Teresa de Bangalore, qui
travaille depuis près de 30 ans en Inde a failli devoir quitter le pays, les autorités
refusant de renouveler son visa. Elle a finalement pu rester grâce à l’intervention
personnelle du ministre indien de l’intérieur. L’annonce de son départ imminent avait
suscité une vive émotion dans un pays où le rôle social de l’Église catholique est
toujours très apprécié, mais où les chrétiens vivent souvent dans la peur des persécutions
déclenchées par les nationalistes hindous. Présentes en Inde depuis 1979, les sœurs
de la Sagesse s’occupent des lépreux, des enfants pauvres, des filles de la rue et
mettent sur pied des initiatives et projets de promotion de la femme dans les villages.
Sœur Cécile Roy a travaillé pendant plus de 26 ans aux côtés de sœur Jean à Bangalore.
Charles-François Brejon a rencontré cette missionnaire montfortienne canadienne. Elle
livre son regard sur la société indienne où, malgré le développement du pays et une
classe moyenne grandissante, l’abîme qui sépare riches et pauvres perdure, tout comme
le système des castes.