Pour la revue de presse de cette semaine, nous avons lu et consulté les journaux catholiques
ou les sites des conférences épiscopales : L’Effort camerounais, La Semaine
Africaine, le Site de la Conférence épiscopale du Gabon, celle du Rwanda,
du Nigéria et Senkto du Sénégal. Alors que le pays est secoué par
des violences surtout dans la partie nord où sévit un activisme islamiste, l’agence
de presse de la conférence épiscopale du Nigéria publie une tribune remarquable défendant
Mgr Joseph Danlami Bagobiri, Evêque de Kafanchan, accusé au mieux d’être resté passif
face aux violences, au pire d’avoir attisé les rivalités entre catholiques et musulmans
dans cette partie du pays. « Laissez Mgr Bagobiri tranquille ! », proclame à la Une
l’agence de presse. Sont notamment répertoriées toutes les actions menées par
l’Evêque pour aboutir à une meilleure compréhension entre les communautés religieuses,
et pour apaiser les tensions suscitées par la proclamation des résultats de la dernière
élection présidentielle du Nigéria qui ont vu la victoire de M. Goodluck Jonathan,
un chrétien du sud. L’agence de presse proclame que les ragots sur une personne qui
mène son activité pastorale en prenant des risques pour sa vie ne sont pas la meilleure
manière de servir la cause de la paix aussi bien dans le pays que dans cette partie
du nord-Nigéria où tout est sujet à soupçons. En restant en Afrique de l’Ouest,
nous lisons dans Senkto une dépêche sur la clôture à Nairobi, au Kenya, de
la 17e assemblée plénière de l’Association des membres des conférences épiscopales
d’Afrique de l’Est (AMECEA) du 29 juin au 7 juillet. L’assemblée plénière, nous renseigne
le site de l’Eglise catholique qui est au Sénégal, a élu le P. Ferdinand Lugonzo comme
nouveau secrétaire général de l’AMECEA qui regroupe les évêques du Kenya, de l'Ouganda,
du Soudan, d'Erythrée, d'Ethiopie, de Tanzanie, du Malawi et de Zambie. « Le P. Lugonzo
succède au P. Pius Rutechura, du diocèse tanzanien de Bukoba qui devient vice-chancelier
de l’Université catholique d’Afrique de l’Est. Par ailleurs, Mgr Tarcisio Ziyaye,
Archevêque de Blantyre (Malawi) a été réélu comme président, charge qui implique aussi
le titre de chancelier de l’Université catholique d’Afrique de l’Est », écrit Senkto. En
Afrique centrale où les médias en sont encore pour la plupart à confectionner leurs
articles sur la 9è assemblée plénière de l’Association des conférences épiscopales
de l’Afrique Centrale qui vient de se tenir (3-9 juillet) à Libreville au Gabon, le
Site de l’Eglise qui est au Gabon nous renseigne tout de même qu’à l’issue
de leurs travaux les Evêques ont élaboré un pastoral. Il s’agit, affirme le Site,
de l’amorce « d’une nouvelle Pentecôte ». Ce plan pastoral vise à parfaire l’assimilation
et l’observance par le clergé et l’ensemble du Peuple de Dieu, dans les diocèses et
paroisses, des recommandations et décisions des différentes rencontres : Malabo en
2002, N’Djamena en 2005, Bangui en 2008, Libreville en 2011. En une interpellation
de « ce que l’Esprit (a) dit aux Eglises », aux Pères Archevêques et Evêques, ‘ pour
une conversion chrétienne profonde des cœurs, des mentalités, des attitudes, des structures
ecclésiales et sociopolitiques ‘, en faveur des femmes, des jeunes, pour une meilleure
gestion des biens temporels et des ressources humaines dans nos Eglises », écrit le
Site. Au Cameroun, l’Effort camerounais présente dans sa dernière édition
une intéressante réflexion sur les droits humains dans les prisons du Cameroun.
« Des policiers interpellent, torturent et gardent à vue des citoyens au mépris de
la loi. Ils n’hésitent pas à tronquer les procès verbaux sur lesquels s’appuie le
procureur ou le juge pour envoyer le suspect tout droit en prison », écrit d’emblée
le journal de l’Eglise catholique qui paraît à Douala. Le journal dénonce tous les
cas d’abus qui touchent les prisonniers au Cameroun car, tout prisonniers qu’ils soient,
ils restent des êtres humains auxquels s’attache la plénitude de tous les droits reconnus
à un citoyen et à tout homme créé à l’image et à la ressemblance de Dieu. Toujours
dans la sous-région, le journal La Semaine Africaine qui paraît à Brazzaville,
rend compte de la ferveur et des fastes qui ont entouré le cinquantenaire de la paroisse
Saint Charles Lwanga de Makélékélé, en périphérie de la ville. Dans une interview
sur l’événement, le vicaire de la Paroisse, le Père Léon Musaas, rappelle opportunément
que cette paroisse est née décidément sous le signe de l’universalité : fondée par
des Spiritains français en 1961, elle porte le nom d’un des Martyrs de l’Ouganda,
et elle a eu parmi ses curés le Père Miguel Olaverri, Salésien espagnol, aujourd’hui
administrateur apostolique du diocèse de Pointe-Noire, toujours au Congo-Brazzaville. Dans
la région des Grands Lacs, un titre retient l’attention sur le Site de la conférence
épiscopale du Rwanda : la célébration le 3 juillet dernier à la Paroisse St Jean-Baptiste
de Burehe, de la Journée nationale du laïcat rwandais. La messe fut présidée par Mgr
Servilien Nzakamwita, Evêque de Byumba et président de la Commission épiscopale pour
l’Apostolat des laïcs, qui a rappelé dans son homélie que l’Eglise n’appartient pas
au Pape, aux évêques, aux prêtres, aux religieux et religieuses. A ceux qui pensent
ainsi et, donc se marginalisent, Mgr Nzakamwita demande de reconsidérer leur position
au plus vite « car l’Eglise appartient à tous ceux qui ont été baptisés au nom de
Jésus. »
(Par Albert Mianzoukouta, Journaliste à Radio
Vatican, Français-Afrique)