Syrie : des soldats forcés de tirer sur les manifestants selon le HRW
Selon l’ONG Human Rights Watch, des soldats syriens auraient été forcés de tirer sur
les manifestants non-armés sous peine de mort. L’ONG a recueilli plusieurs témoignages
de déserteurs de l’armée syrienne réfugiés au Liban, en Jordanie ou en Turquie. Des
déclarations qui confirment, selon Jean-Marie Fardeau, directeur du bureau de Paris
de Human Rights Watch, la stratégie politique de répression des responsables syriens
Propos recueillis
par Marie-Leila Coussa
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le régime du président Bachar al-Assad ce vendredi 8 juillet en Syrie. A Hama, assiégée
par l’armée, des centaines de milliers de syriens sont descendus dans les rues. Ils
seraient 450.000 rassemblés dans le centre de la ville selon la Ligue syrienne des
droits de l'Homme qui affirme par ailleurs que trois manifestants ont été tués à Damas,
et à Dmeir par des tirs des forces de sécurité. Dans le même temps, l’activité diplomatique
s’accélère. Plusieurs ambassadeurs en poste en Syrie dont le français Eric Chevallier,
se sont rendus à Hama. L'ambassadeur américain à Damas était également sur place ce
jeudi. Une visite qui a provoqué les foudres des autorités syriennes qui ont accusé
Robert Ford d'avoir rencontré des "saboteurs" et de les avoir "incités à manifester"
contre le régime. Thomas Pierret, maître de conférences à l’université d’Edimbourg
en Ecosse, spécialiste de l’Islam politique et de la Syrie, analyse le comportement
des autorités syriennes et des Etats-Unis Des propos recueillis
par Charles-François Brejon