Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a exhorté ce mardi 28 juin les
proches du leader libyen Mouammar Kadhafi à aider à l'arrêter après le mandat d'arrêt
lancé à son encontre pour crimes contre l'humanité, au moment où les rebelles ont
remporté une victoire sur le terrain. Lundi, la CPI avait émis un mandat d'arrêt
pour crimes contre l'humanité -meurtres et persécutions- contre Kadhafi, son fils
Seif al-Islam et le chef des renseignements Abdallah Al-Senoussi, plus de quatre mois
après le début d'une rébellion réprimée dans le sang, qui s'est ensuite transformée
en conflit armé. « Ce mandat d'arrêt est un nouveau signal de la communauté internationale
au régime Kadhafi : votre place est devant un tribunal, pas au pouvoir à Tripoli »,
a menacé le porte-parole de l’OTAN au lendemain du mandat d’arrêt international lancé
contre le dirigeant libyen. Un mandat qui ne devra pas être mis en œuvre par l’Alliance
Atlantique mais par les Etats reconnaissant la Cour Pénal International. Les chances
de voir Mouhammar Kadhafi devant des juges sont pourtant nulles sans victoire militaire
des occidentaux et des rebelles. Pour Françoise Boucher Saulnier, directrice juridique
de MSF, le mandat d’arrêt lancé lundi 27 juin est donc une décision plus politique
que judicaire Propos recueillis
par Olivier Tosseri