Dossier : Soudan, les combats entre nordistes et sudistes se poursuivent
A un mois de la partition du Soudan, le 9 juillet prochain, les combats font toujours
rage dans deux régions centrales du pays, à la frontière entre le Nord et le Sud Soudan. Au
Kordofan-Sud, les habitants de cet ancien champ de bataille pendant la guerre civile,
redoutent une résurgence de vieilles haines. Depuis le 5 juin dernier, l’armée nordiste
bombarde et tire des obus sur 11 des 19 localités du Kordofan. Les sudistes accusent
Khartoum de vouloir s'emparer des champs pétroliers de cet État stratégique. Autre
zone de combat riche en pétrole, l’enclave d’Abyei est, elle, déjà passée sous contrôle
des troupes nordistes depuis le 21 mai dernier, provoquant l’exode de 100 000 personnes
et « d’énormes souffrances » selon l’ONU. Depuis ce dimanche, les représentants du
Nord et du Sud Soudan poursuivent à Addis Abeba leurs négociations afin de mettre
en œuvre un accord de principe prévoyant le retrait des troupes de Khartoum. Roland
Marchal est chercheur au CNRS et au CERI, spécialiste de l’Afrique de l’Est. Il nous
explique les raisons de ces attaques du Nord sur le Sud Il est interrogé
par Hélène Destombes
Le HCR demande à Khartoum ainsi qu’à l’État du Kordofan-Sud
la mise en place de couloirs humanitaires pour les personnes prises dans les combats,
à Kadougli comme à Abyei. Des stocks de l’OMS ou du Programme Alimentaire Mondial
ont par ailleurs été pillés.