Benoît XVI effectue samedi et dimanche une visite pastorale en Croatie, à l’occasion
de la Journée nationale des familles catholiques. Il s’agit de son 19ème voyage apostolique,
le 13ème en Europe. Le Pape est arrivé ce samedi vers 10h45 à Zagreb. Benoît XVI a
été accueilli à son arrivée par le président croate, Ivo Josipovic. Souriant et
en forme, le Pape est accompagné du cardinal Tarcisio Bertone, Secrétaire d’État du
Saint-Siège, du cardinal Ennio Antonelli, président du Conseil pontifical pour la
Famille, de Mgr Becciu, substitut de la Secrétairerie d’État et de Mgr Nikola Eterovic,
Secrétaire général du Synode des évêques, un prélat de nationalité croate. Ce
samedi il doit rencontrer des représentants de la société civile, du monde politique
et de la culture, avant de s'entretenir avec des jeunes Croates sur la grande place
de Zagreb. En quittant le territoire italien, samedi matin, Benoît XVI avait, comme
de coutume, adressé un télégramme au président Napolitano. Dans son message, le Pape
souhaite que la nation italienne continue de reconnaître l’institution familiale,
cellule fondamentale de la société, en la soutenant par des mesures adéquates. *********** Lire
et écouter nos articles précédents
Annoncée par les évêques croates en
novembre 2010, cette visite est placée sous la devise « Ensemble dans le Christ ».
A la veille de l’arrivée du Pape, les organisateurs sont en effervescence. Détails
avec Hélène Destombes, notre envoyée spéciale en Croatie
Sur la place
centrale de Zagreb où se tiendra samedi soir la veillée de prière, autour de la cathédrale,
ou sur l’hippodrome qui accueillera dimanche matin les familles pour la messe en plein
air célébré par le Pape, l’heure est aux derniers préparatifs. Jeudi soir, le premier
ministre a tenu une conférence de presse, au cours de laquelle elle s’est réjouie
de cette visite. Une visite très attendue donc, comme l’explique le père Barun, jésuite,
aumônier des étudiants à Zagreb
Le Pape quittera
Rome le 4 juin à 9h30 et rentrera le 5 juin à 21h15. Au programme de ce bref déplacement
limité à la capitale, Zagreb : Trois célébrations religieuses : une veillée de
prière avec les jeunes samedi soir, la messe pour la Journée des familles croates,
dimanche matin, et les Vêpres dimanche soir, sur la tombe du cardinal Stepinac. Quatre
rendez-vous protocolaires : les cérémonies de bienvenue et de congé, une visite de
courtoisie au chef de l’État et une audience au chef du gouvernement. Enfin une rencontre
avec la société civile et avec les leaders religieux. Benoît XVI prononcera en
tout six discours, en italien. Les précisions de notre envoyée sur place Hélène
Destombes
Parmi les rendez-vous
important de ce voyage : la veillée de prière samedi soir avec les jeunes sur la place
Jelacic, la place centrale de Zagreb. Benoît XVI y est attendu à 19h30. Des jeunes
de tout le pays ont été conviés à participer à ce grand rendez-vous, mais de nombreux
groupes en provenance des pays limitrophes et de la diaspora devraient également faire
le déplacement. De jeunes religieux viendront témoigner du sens de leur mission, un
prêtre d’une communauté s’occupant de jeunes drogués prendra également la parole pour
évoquer son expérience, un moment intense de prière et d’échange mais on dansera aussi
sur la Place Jelacic, et les chants de plusieurs chorales résonneront au cœur de Zagreb. Marta
VLAIC étudiante croate de 23 ans fait partie de la chorale de l’archevêché, composée
de 250 jeunes. Elle témoigne du sens de cette visite de Benoît XVI
**********
Au
cours de cette visite, le Pape ira donc à la rencontre des familles mais aussi des
jeunes. Benoît XVI s’adressera également aux autorités politiques et religieuses du
pays, aux représentants de la société civile, du monde académique, culturel et des
affaires ainsi qu’aux membres du corps diplomatique. Le Saint-Siège qui avait
reconnu dès 1992 le nouvel État croate soutient l’adhésion de la Croatie à l’Union
européenne. Surnommé la “Pologne du Sud”, la Croatie affiche son identité catholique
et son attachement au Siège de Pierre. L’Église catholique y joue un rôle de premier
plan. On s’attend à ce que le Pape défende l'identité chrétienne de l'Europe. En 2006,
en recevant les évêques croates, Benoît XVI avait relevé que les liens historiques
entre la Croatie et le Saint-Siège n’avaient fait que se renforcer. Aujourd’hui, le
Saint-Siège entretient des rapports d’estime et d’affection avec ce pays dont elle
soutient la volonté d’adhésion à l’Union Européenne. Le Saint-Siège compte sur la
Croatie pour « défendre la pleine vérité sur l’homme, le droit à la vie de la conception
jusqu’à la mort naturelle, la reconnaissance de la dimension spirituelle de toute
entre humain ; le respect des choix religieux de chacun ». A la fois riche et
important le voyage du Pape intervient donc dans un contexte particulier pour le pays Éclairage
Hélène Destombes
**********
C’est
la 4ème fois que la Croatie accueille un Pape. Jean-Paul II s’y était rendu à trois
reprises. En 1998, il avait béatifié le cardinal Alojzije Stepinac, qui s’était opposé
aux totalitarismes : en défendant les juifs et les orthodoxes à l’époque de la dictature
nazie ; et en se faisant l’avocat des prêtres et des fidèles persécutés et massacrés
sous le régime communiste. Le cardinal Ratzinger s’est rendu à plusieurs reprises
en Croatie quand il était Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. Du
côté de Zagreb, l’heure est aux derniers préparatifs avant l’arrivée de Benoît XVI.
Le peuple croate, qui prépare cette visite depuis près de six mois, se réjouit de
ce voyage apostolique qui intervient dans une période de crise politique, économique
et spirituelle. C’est ce que nous explique le père Bozidar Nagy, jésuite, professeur
de théologie à la Faculté de philosophie de la compagnie de Jésus à Zagreb Il est interrogé
par Hélène Destombes
**********
Huit ans après le dernier déplacement
de Jean-Paul II sur le sol croate, Benoît XVI ira donc à la rencontre des familles
mais aussi des jeunes. Durant ces deux jours, le Pape s’adressera également aux autorités
politiques et religieuses du pays, aux représentants de la société civile, du monde
académique, culturel et des affaires ainsi qu’aux membres du corps diplomatique. Un
voyage court mais intense et important, il intervient en effet à une période charnière
pour le pays. Hélène Destombes