Des méthodes sataniques, des cas d’envoûtement, des accusations de déviationnisme
: la présidence de l’Iran affronte depuis plusieurs semaines une série d’attaques
en règle de la part des religieux les plus conservateurs du régime. Le président Ahmadinejad
est directement visé par ces attaques ainsi que son fidèle directeur de cabinet Esfandiar
Rahim Machaie. Ce n’est certes pas la première fois que des dissensions apparaissent
au sommet de l’Etat depuis la Révolution en 1979, mais les prochaines échéances électorales
en 2012 avant l’élection présidentielle en 2013, y sont pour beaucoup. Mais cette
crise est révélatrice de dissensions plus profondes au sein du régime iranien. Bernard
Hourcade, directeur de recherche au CNRS Il est interrogé
par Xavier Sartre.