Benoît XVI effectue samedi et dimanche une visite pastorale en Croatie, à l’occasion
de la Journée nationale des familles catholiques. Il s’agira de son 19ème voyage apostolique,
le 13ème en Europe. Annoncée par les évêques croates en novembre 2010, cette visite
est placée sous la devise « Ensemble dans le Christ ». Le Pape quittera Rome le
4 juin à 9h30 et rentrera le 5 juin à 21h15. Au programme de ce bref déplacement limité
à la capitale, Zagreb : Trois célébrations religieuses : une veillée de prière
avec les jeunes samedi soir, la messe pour la Journée des familles croates, dimanche
matin, et les Vêpres dimanche soir, sur la tombe du cardinal Stepinac. Les précisions
d'Hélène Destombes
Quatre rendez-vous
protocolaires : les cérémonies de bienvenue et de congé, une visite de courtoisie
au chef de l’État et une audience au chef du gouvernement. Enfin une rencontre avec
la société civile et avec les leaders religieux. Benoît XVI prononcera en tout
six discours, en italien.
C’est la 4ème fois que la Croatie accueille un Pape.
Jean-Paul II s’y était rendu à trois reprises. En 1998, il avait béatifié le cardinal
Alojzije Stepinac, qui s’était opposé aux totalitarismes : en défendant les juifs
et les orthodoxes à l’époque de la dictature nazie ; et en se faisant l’avocat des
prêtres et des fidèles persécutés et massacrés sous le régime communiste. Le cardinal
Ratzinger s’est rendu à plusieurs reprises en Croatie quand il était Préfet de la
Congrégation pour la Doctrine de la Foi.
Du côté de Zagreb, l’heure est aux
derniers préparatifs avant l’arrivée de Benoît XVI. Le peuple croate, qui prépare
cette visite depuis près de six mois, se réjouit de ce voyage apostolique qui intervient
dans une période de crise politique, économique et spirituelle. C’est ce que nous
explique le père Bozidar Nagy, jésuite, professeur de théologie à la Faculté de philosophie
de la compagnie de Jésus à Zagreb Il est interrogé
par Hélène Destombes
Huit ans après le dernier déplacement de Jean-Paul II
sur le sol croate, Benoît XVI ira donc à la rencontre des familles mais aussi des
jeunes. Durant ces deux jours, le Pape s’adressera également aux autorités politiques
et religieuses du pays, aux représentants de la société civile, du monde académique,
culturel et des affaires ainsi qu’aux membres du corps diplomatique. Un voyage court
mais intense et important, il intervient en effet à une période charnière pour le
pays. Hélène Destombes
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Saint-Siège qui avait reconnu dès 1992 le nouvel État croate soutient l’adhésion de
la Croatie à l’Union européenne. Surnommé la “Pologne du Sud”, la Croatie affiche
son identité catholique et son attachement au Siège de Pierre. L’Église catholique
y joue un rôle de premier plan. On s’attend à ce que le Pape défende l'identité chrétienne
de l'Europe. En 2006, en recevant les évêques croates, Benoît XVI avait relevé que
les liens historiques entre la Croatie et le Saint-Siège n’avaient fait que se renforcer.
Aujourd’hui, le Saint-Siège entretient des rapports d’estime et d’affection avec ce
pays dont elle soutient la volonté d’adhésion à l’Union Européenne. Le Saint-Siège
compte sur la Croatie pour « défendre la pleine vérité sur l’homme, le droit à la
vie de la conception jusqu’à la mort naturelle, la reconnaissance de la dimension
spirituelle de toute entre humain ; le respect des choix religieux de chacun ».