Silvio Berlusconi déstabilisé par un vote-sanction
Silvio Berlusconi a essuyé un cuisant revers électoral : un double échec à l’issue
du deuxième tour des municipales. Après 18 ans de règne, la droite a perdu Milan,
fief et ville natale du premier ministre italien, capitale économique de la péninsule,
et n’est pas parvenue à s’imposer à Naples, alors que le candidat du PdL était en
ballottage favorable. Sur la place de la cathédrale de Milan, les sympathisants de
gauche ont fêté avec enthousiasme la victoire de Giuliano Pisapia, début, selon eux,
d’une avalanche qui emportera Berlusconi. Un réveil des consciences après des années
de léthargie, une véritable claque pour le président du conseil italien, qui pourrait
avoir un effet domino et déstabiliser son gouvernement. Retour sur ce scrutin municipal
qui marque pour l’opposition les prémices de la fin du berlusconisme avec Bernard
Decottignies
Après l’épreuve
des urnes, c'est l’épreuve du tribunal pour Silvio Berlusconi. Ce mardi 31 mai, le
procès du Rubygate reprend à Milan. le chef du gouvernement est poursuivi pour recours
à la prostitution de mineure et abus de pouvoir, mais il ne sera pas présent à l’audience.
Sa défense mettra en cause la légitimité du tribunal de Milan dans cette affaire pour
l’en dessaisir.