Belgique : L'Eglise s'engage à indemniser les vicitmes d'abus sexuels
En Belgique, les évêques et supérieurs religieux belges s'engagent à indemniser les
victimes d’abus sexuels. Dans un communiqué publié ce lundi 30 mai 2011 (voir ci-dessous),
ils se disent « déterminés à rétablir les victimes dans leur dignité » ; reconnaissent
que « ces faits sont d'autant plus pénibles que leurs auteurs sont des membres de
l'Église, revêtus d'une autorité morale qui auraient dû être exemplaires par respect
pour la confiance déposée en eux ». Les évêques s’expriment ainsi en réponse à la
demande de la commission spéciale belge relative au traitement d’abus sexuels. Mgr
de Harpigny revient sur cette décision. L’évêque de Tournai est en charge pour la
Belgique du dossier concernant les abus sexuels commis par des membres du clergé
Propos recueillis
par Marie Duhamel
Communiqué publié ce lundi 30 mai 2011
Réponse
des Évêques et des Supérieurs religieux à la proposition de la Commission spéciale
Les
Évêques et les Supérieurs religieux ont examiné avec grande attention le rapport voté
à l’unanimité par la Commission spéciale relative au traitement d'abus sexuels et
de faits de pédophilie dans une relation d'autorité, en particulier au sein de l'Église.
Ils saluent l’importance du travail accompli par cette Commission parlementaire présidée
par Madame Karine Lalieux.
Ils sont profondément touchés et expriment leur
consternation devant les faits graves qui ont été commis par des membres du clergé
et des communautés religieuses. Ces actes ont entraîné souffrances et traumatismes
pour les victimes, souvent pendant de longues années. Ils le déplorent très sincèrement,
tout en saluant le courage des victimes qui ont témoigné des faits douloureux.
Les
Évêques et les Supérieurs religieux reconnaissent sans détour que ces faits sont d’autant
plus pénibles que leurs auteurs sont des membres de l’Église revêtus d’une autorité
morale, qui auraient dû être exemplaires, par respect pour la confiance déposée en
eux. Conscients de leur responsabilité morale et de l’attente de la société à leur
égard, les Évêques et les Supérieurs religieux s’engagent à assurer une reconnaissance
des victimes et adopter des mesures réparatrices de leur souffrance. Ainsi sont-ils
déterminés à rétablir les victimes dans leur dignité et à leur procurer des indemnités
financières selon leurs besoins.
Dans cet esprit et cette perspective, suivant
la proposition de la Commission parlementaire présidée par Madame Lalieux, les Évêques
et les Supérieurs religieux acceptent de coopérer, avec les experts de la Commission
de suivi, à la mise en place d’une forme pluridisciplinaire de procédure d’arbitrage,
pour les faits prescrits dont les cours et tribunaux ne peuvent plus connaître. Il
leur paraît souhaitable que les arbitres aient, en outre, la faculté d’orienter les
parties vers une médiation.
Les Évêques et les Supérieurs religieux s’engagent
unanimement à prendre toutes les mesures dont ils disposent pour éviter que les faits
graves, que toute notre société déplore avec raison, ne puissent se reproduire à l’avenir.