L'unité de l'Europe doit se fonder sur ses racines chrétiennes
L’unité des peuples européens sera plus solide si elle est fondée sur leurs racines
chrétiennes communes. Benoît XVI a profité de la visite des délégations bulgare et
macédonienne, ce lundi matin, pour revenir sur un thème qui lui est cher. Emmenées
par le président de l’ex-république Yougoslave de Macédoine et par le président du
Parlement Bulgare, les deux délégations effectuent leur pèlerinage annuel à Rome à
l’occasion de la fête des Saints Cyrille et Méthode, pionniers de l’évangélisation
de l’Europe. Dans l’histoire complexe de l’Europe – leur a dit le Pape – le christianisme
représente un élément central et déterminant. La foi chrétienne a façonné la culture
du vieux Continent et s’est imbriquée de manière indissoluble avec son histoire. Pour
Benoît XVI, il est donc essentiel que l’Europe se développe aussi sur le plan spirituel,
dans le sillage de ce qu’il y a de meilleur dans son histoire. Dans ce contexte, le
témoignage et l’enseignement des saints Cyrille et Méthode restent actuels aussi bien
pour ceux qui sont au service de l’Évangile que pour ceux qui sont appelés à gouverner
les nations, surtout pour les peuples européens qui s’ouvrent à de nouvelles perspectives
de coopération. L’unité du continent qui est en train de mûrir dans les consciences
et de se définir sur le plan politique, constitue, pour le Pape, une perspective prometteuse.
Les Européens sont appelés à créer les conditions d’une cohésion profonde et d’une
collaboration réelle entre les peuples. Mais pour construire la nouvelle Europe sur
des bases solides, on ne peut s’en tenir aux seuls intérêts économiques, il faut
faire levier sur les valeurs authentiques, fondées sur la loi morale universelle,
inscrite dans le cœur de chaque homme. En accueillant le dessein salvifique de Dieu
– a encore relevé Benoît XVI – les peuples pourront construire des civilisations et
des sociétés fondées sur l’esprit de réconciliation et de convivialité pacifique.
Le Pape a enfin souligné qu’il ne pouvait y avoir d’unité réelle entre les peuples
si la dignité de chaque personne humaine et ses droits inaliénables ne sont pas respectés.
Écoutez le compte-rendu d'Olivier Bonnel