L’étau se resserre autour du régime syrien. Un évêque fait part de ses sentiments
Une fosse commune a été découverte lundi à Deraa, une ville du sud de la Syrie foyer
depuis deux mois de la contestation contre le régime du président Bachar al-Assad
qui semble plus que jamais déstabilisé. Autre coup dur pour Damas : la Maison Blanche
lui a reproché d'encourager les manifestations sur le plateau du Golan, jugeant qu'il
s'agissait d'une attitude "inacceptable" et d'une tentative de "détourner l'attention"
de la répression menée contre les opposants. Pendant ce temps, des syriens fuyant
les violences arrivent par centaines au Liban. Certains racontent que les forces de
sécurité attaquent les civils. Les chrétiens sont également en émoi : pour beaucoup,
la chute de Bachar al-Assad pourrait avoir des répercussions négatives sur la minorité
chrétienne. Ils redoutent un scénario à l’irakienne. Si le paysage politique syrien
était bouleversé, les chrétiens pourraient être la cible du fondamentalisme sunnite
et du fanatisme, en Syrie et dans une moindre mesure dans les autres pays concernés
par le « printemps arabe ». Le Père Jean Mouhanna, responsable du programme arabe
de Radio Vatican a rencontré l’ancien évêque d’Haifa. Mgr Mouallem confie ses sentiments
sur la situation syrienne