Dossier : Evo Morales perd la confiance des Boliviens
En Bolivie, la précarité, les bas salaires ou la hausses des prix des denrées alimentaires,
a fait monter d’un cran la colère de la population. Les classes populaires se sentent
trahies par Evo Morales, président indien et de la gauche radicale d'Amérique latine.
Depuis le début du mois d’avril, la capitale, La Paz, est ainsi en proie à des manifestations
quotidiennes. Enseignants, personnels de santé et mineurs se retrouvent dans la rue
pour réclamer des augmentations de salaires supérieures aux 10% décrétés en mars par
le gouvernement. Le bras de fer social avec le président Morales est devenu permanent.
Jean-Pierre Lavaud, professeur honoraire de sociologie à l’Université de Lille I,
nous explique les causes profondes de ces mouvements de protestations