Les pays les plus riches de la planète se penchent sur la lutte contre le trafic de
drogue. A l’initiative de la France qui assure la présidence du G8, les ministres
de l’Intérieur de ces huit Etats se sont retrouvés lundi et mardi à Paris en présence
de délégations venues de pays d’Amérique du Sud et d’Afrique de l’Ouest, pour participer
à un sommet sur le trafic de drogue et le crime organisé. Au centre des discussions,
la situation prévalant en Afrique de l’Ouest qui est devenue depuis plusieurs années
la nouvelle plaque tournante du trafic international de cocaïne en direction de l’Europe,
dont le nombre de consommateurs a considérablement augmenté. Plusieurs pays africains
font face à la corruption et souffrent de manque de moyens, ce qui est une aubaine
pour les trafiquants. C’est pourquoi la France propose la création d’un fonds mondial
piloté par l’ONU et alimenté par les avoirs saisis des narcotrafiquants. Autre proposition
avancée par le gouvernement français, l’amélioration de la « collecte et de l’échange
de l’information et du renseignement » entre les pays. En la matière, des initiatives
ont déjà été prises comme nous l’explique Laurent Laniel, de l’EMCDDA, l’Observatoire
européen de la drogue à Lisbonne Propos recueillis
par Olivier Tosseri