Le Vatican résonnait hier de tambours et hymnes militaires. En ce vendredi 6 mai,
après une messe avec la Cardinal Bertone, puis un entretien avec le Pape, les 34 nouveaux
gardes ont prêté serment. 28 germanophones, trois francophones, deux italianophones
et un romanche ont chacun juré dans leur langue maternelle. Près de 2000 personnes
ont assisté à la cérémonie, mais aussi des autorités civiles suisses ou encore des
membres de la curie romaine. Marie-Agnès Georges a assisté à la cérémonie.
Le 6 mai est
un jour de fête pour le corps de la Garde suisse pontificale, la petite armée du Pape.
Jour de commémoration de la mort héroïque de 147 soldats tués par les troupes de Charles
Quint pendant le sac de Rome. Jour de prestation de serment pour les nouvelles recrues
: 34 cette année, en majorité germanophones. A la mi-journée, Benoît XVI reçu les
nouveaux appelés, accompagnés de leurs familles et de leurs amis pour les remercier
de leur service, un service utile plus que jamais pour le bon déroulement de la vie
quotidienne et des manifestations spirituelles de la Cité du Vatican, cœur de la chrétienté,
visité jour après jour par des foules de fidèles. Le Pape voulait aussi les inviter
à approfondir leur foi chrétienne et à en témoigner par une conduite cohérente. Évoquant
le sac de Rome, Benoît XVI a signalé des menaces encore plus dangereuses dans le contexte
social actuel, un saccage d’ordre spirituel. De nombreux jeunes risquent, selon lui,
de connaître un appauvrissement progressif de leur âme car ils suivent un idéal de
vie superficiel, destiné uniquement à répondre à leurs besoins matériels. Mais le
Seigneur – a-t-il assuré – se tient toujours à vos côtés. Son discours, Benoît
XVI l’a prononcé en trois langues : Allemand, Italien et Français. Écoutez
Le corps
se compose d’une centaine de ressortissants catholiques de la Confédération helvétique
qui s’engagent pour une durée minimum de deux ans. Cette petite armée garantit la
protection immédiate du Pape, contrôle les entrées de la Cité du Vatican, surveille
le palais apostolique et assure les services d’ordre et d’honneur. En s’adressant
aux journalistes à la veille de cette cérémonie, le commandant a reconnu que la Garde
suisse avait de plus en plus de travail. Interrogé à propos des risques de représailles
après la mort de Ben Laden, il a rappelé qu’il y avait eu dans le passé d’autres périodes
aussi difficiles, notamment dans les années 80 du siècle dernier.