Grande fête pour la Garde suisse ce vendredi 6 mai : 34 nouvelles recrues, dont 28
germanophones, vont prêter serment. Un tiers des effectifs sera renouvelé. Au programme
: une messe à 7h30 célébrée par le cardinal Tarcisio Bertone, Secrétaire d’État du
Saint-Siège, dans la basilique Saint-Pierre ; la commémoration des soldats morts au
champ d’honneur, à 9 heures, et la prestation de serment à 17h, dans la Cour Saint-Damase
du Palais apostolique, en présence de nombreux membres de la Curie romaine, d’une
délégation des autorités cantonales de Fribourg et de quelque 3.000 visiteurs. Les
manifestations s’achèveront par un concert le 7 mai à 12h30, dans la cour d’honneur
du quartier de la garde Suisse. Cette cérémonie a lieu tous les ans, le 6 mai,
date anniversaire de la mort héroïque de 147 soldats suisses tués pendant le Sac de
Rome par les troupes de Charles Quint, en 1527, alors qu’ils défendaient le pape Clément
VII. Le corps se compose d’une centaine de ressortissants catholiques de la Confédération
helvétique qui s’engagent pour une durée minimum de deux ans. Cette petite armée garantit
la protection immédiate du Pape, contrôle les entrées de la Cité du Vatican, surveille
le palais apostolique et assure les services d’ordre et d’honneur. En s’adressant
aux journalistes à la veille de cette cérémonie, le commandant a reconnu que la Garde
suisse avait de plus en plus de travail. Interrogé à propos des risques de représailles
après la mort de Ben Laden, il a rappelé qu’il y avait eu dans le passé d’autres périodes
aussi difficiles, notamment dans les années 80 du siècle dernier.