Les rivaux palestiniens scellent un pacte de réconciliation
Le Fatah et le Hamas ont officialisé ce mercredi leur réconciliation lors d'une cérémonie
au Caire après de longues négociations sous médiation égyptienne. "Nous tournons pour
toujours la page noire de la division", a assuré le président de l'Autorité palestinienne
Mahmoud Abbas, en promettant de se rendre "bientôt" en visite dans la Bande de Gaza.
Cette réconciliation met fin à quatre années d’antagonisme et de violences fratricides.
Le pacte prévoit la création d'un gouvernement d'unité nationale pour assurer l'intérim
jusqu'à la tenue d'élections l'année prochaine. Mais il laisse des points-clefs en
suspens. Par ailleurs, si le Fatah se montre plutôt conciliant avec l'Etat hébreu,
les islamistes du Hamas refusent de reconnaître officiellement Israël. Pour sa part,
Israël menace de ne pas négocier avec un gouvernement incluant le Hamas. Jean-Paul
Chagnollaud, professeur de sciences politiques et directeur de la revue « Confluences
Méditerranée », revient sur cet accord
Applaudie
par les Palestiniens, la réconciliation a été vivement critiquée côté israélien. Frédéric
Encel, auteur de « Comprendre la Géopolitique » aux éditions du Seuil, revient sur
l'inquiétude israélienne. Il est interrogé par Thomas Chabolle
Le patriarche
latin de Jérusalem a salué l’accord de réconciliation conclu cette semaine par le
Fatah et le Hamas. Selon lui, il permettra la bonne tenue de pourparlers de paix avec
Israël. Cette réconciliation – relève-il - a été accélérée par la révolution égyptienne
et par la fragilisation du régime syrien. Mgr Twal espère que le Hamas adoptera la
position modérée du Fatah. Interrogé sur la mort de Ben Laden, le Patriarche latin
estime qu’il ne faut pas crier victoire. Al-Qaïda c’est non seulement une nébuleuse
mais aussi une culture. Il aurait été plus sage d’arrêter Ben Laden et de le juger
ensuite.