Le Pape demande à tous les États de garantir la liberté religieuse
Actuellement, des idéologies menacent la liberté religieuse comme les totalitarismes
athées du XXème siècle. Benoît XVI en est convaincu. Il le redit dans un message à
l’Académie pontificale des Sciences sociales qui vient de se réunir pendant cinq jours
sur ce thème, dans le cadre de sa XVII° assemblée plénière, avec la participation
d’experts de diverses disciplines. La liberté de culte et de religion est reconnue
et protégée par la communauté internationale, mais – avertit le Pape – ce droit fondamental
est à nouveau menacé par des attitudes, des tendances et des idéologies qui voudraient
empêcher la libre expression de la religion. Benoît XVI reconnaît dans son message
que les racines de la culture chrétienne demeurent profondes en Occident. Il reconnaît
que chaque État a le droit souverain de proclamer sa législation et d’exprimer, sur
le plan législatif, des attitudes différentes à l’égard de la religion. Cependant,
face aux nouvelles menaces, le Saint-Siège se doit de réclamer le respect de la part
de tous les États de ce droit fondamental qu’est la liberté religieuse ; et il invite
les États à protéger, si nécessaire, les minorités religieuses qui aspirent à participer
pleinement à la vie civile et politique de la nation. Selon lui, ce défi urgent doit
être relevé à nouveau. Écoutez le compte-rendu d'Olivier Tosseri
Selon l’Académie
pontificale des Sciences sociales, 70% de la population mondiale vit dans des pays
qui imposent de fortes restrictions à la liberté religieuse et de culte. L’Académie
a fait état au cours d’une conférence de presse des difficultés rencontrées par les
minorités religieuses mais aussi d’un renforcement du sécularisme dans les pays occidentaux
qui prend par moments des allures fondamentalistes. On assiste à des marginalisations
et à des discriminations y compris dans les pays qui officiellement garantissent le
droit à la liberté religieuse. Olivier Tosseri a interrogé un des participants
à l'assemblée plénière de l'Académie pontificale des Sciences sociales, Michel Fromont
professeur de droit à la Sorbonne. On l’écoute