Dans quelques heures, sur la place Saint-Pierre de Rome, en ce dimanche de la Divine
Miséricorde, Benoît XVI proclamera bienheureux son prédécesseur le Pape Jean-Paul
II, au cours d’une concélébration eucharistique solennelle. Des centaines de milliers
de fidèles du monde entier ont afflué vers Rome, avec leur ferveur et leur enthousiasme,
ils ont arpenté les rues de la ville éternelle, pavoisée de portraits géants de Jean
Paul II et de drapeaux jaunes et blancs pour participer à cette béatification réclamée
dès le jour des funérailles de Jean-Paul II. Les célébrations ont été inaugurées ce
samedi soir au Cirque Maxime, au pied de la colline de l’Aventin, au cours d’une veillée
de prière ponctuée de témoignages, en liaison avec cinq sanctuaires mariaux situés
en Pologne, Tanzanie, Liban, Mexique, et Portugal. Charles Le Bourgeois était
sur place. Écoutez: Autre témoignage
marquant de cette nuit de la foi : le cardinal Stanislas Dziwisz, actuel archevêque
de Cracovie, ancien secrétaire privé de Jean-Paul Il a raconté que ce dernier regardait
Rome avec enchantement des fenêtres du Palais apostolique et qu’il la bénissait le
soir avant d’aller se coucher ; il a raconté qu’il aimait le silence, qu’il aimait
sa liberté, qu’il était amoureux de Dieu, qu’il est mort comme un combattant épuisé.
Je savais, a dit le cardinal Dziwisz, que c’était un saint Joaquim Navarro Valls
ancien porte-parole du Pape, a raconté pour sa part que Jean-Paul II se confessait
une fois par semaine. Il pensait que ce dont l’homme a le plus besoin c’est le pardon,
la miséricorde de Dieu La veillée a été présidée par le cardinal Vicaire de Rome
Agostino Vallini qui s’est fait l’interprète des sentiments de vénération, d’affection,
d’admiration et de profonde reconnaissance des fidèles pour Jean-Paul II. Il a évoqué
sa foi solide, libre, sans crainte ni compromis, cohérente jusqu’au dernier souffle,
forgée par les épreuves et la maladie, une foi dont l’influence bénéfique s’est répandue
sur toute l’Église et dans le monde entier. Le Christ était la raison d’être et le
but de son action.