De nombreux pays d’Afrique font face à de constants mouvements de populations, déplacées
la plupart du temps par les conflits. Aujourd’hui, c’est à la frontière entre le Nigeria
et le Niger que des centaines de personnes se pressent. Les élections successives,
du président, des parlementaires et des gouverneurs ont été marquées par des violences.
Des bombes ont explosé et des émeutes ont éclaté, notamment dans le Nord musulman.
La résurgence de querelles ethniques, religieuses et régionales a provoqué de
nombreux départs. Selon la Caritas, il y aurait plus de 200 personnes déplacées. Marie-Leïla
Coussa
Information
envoyée par la Caritas de Maradi, au Niger
C’est à la suite des élections
présidentielles du 16 avril consacrant la victoire de Goodluck Jonathan que le Nigéria
a connu une violence post-électorale. Ces violences ont occasionné des incendies d’églises
et les populations du Sud du Nigéria résidant dans la partie Nord du pays ont été
prises pour cibles. Des églises ont été incendiées à Jibia situé à 10 km de Dan Issa
du côté de la région de Maradi. Craignant pour leur vie, plusieurs familles ont rejoint
le Niger. Ces familles qui étaient dans le dénuement total ont reçu dans la matinée
du vendredi la visite de Mgr Ambroise Ouédraogo, Evêque de Maradi au Niger qui dans
la soirée a fait acheminé l’aide de la Caritas diocésaine de Maradi. Les autorités
nigérianes ont demandé aux déplacés de rentrer chez eux. Ces derniers ont catégoriquement
refusé. Ils estiment que la situation est loin de se calmer d’autant qu’un autre scrutin
est prévu le 28 avril : les nigérians doivent élire leurs gouverneurs et ses élections
risquent d’être source de problème à nouveau. Pour l’heure, la mairie s’organise et
demande la contribution des ONG locales afin de parer au plus pressé.