L'évêque de Blois, en France, Monseigneur de Germiny, a déclaré le 18 avril dans un
communiqué qu’il se serait opposé à la venue de l’ancien évêque de Bruges dans son
diocèse si on l’avait consulté. A l’initiative de la Nonciature apostolique de Bruxelles,
Mgr Roger Vangheluwe, qui a reconnu avoir commis des actes pédophiles, a séjourné
pendant quelques jours auprès d’une fraternité monastique située dans le diocèse de
Blois. Monseigneur de Germiny a indiqué avoir obtenu des autorités ecclésiastiques
compétentes que l’ancien évêque de Bruges soit transféré en un lieu où il puisse bénéficier
d'une thérapie spirituelle et médicale. Mgr Vangheluwe a quitté cette communauté samedi
soir pour une destination qui n’a pas été précisée. Cette affaire a plongé l’Église
de Belgique dans la tourmente ; plusieurs évêques ont demandé au Vatican de sanctionner
Mgr Vangheluwe pour pouvoir regagner la confiance des fidèles. Mais les crimes de
l’ancien évêque de Bruges sont prescrits tant pour la justice civile que pour la justice
ecclésiale. Il y a quelques jours, le Directeur du Bureau de presse du Saint-Siège
a reconnu la gravité de la situation et indiqué que le Vatican rassemblait les éléments
nécessaires en vue d’une évaluation approfondie. Le sort de l'ancien évêque de Bruges
est de la compétence de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. Toute décision
devra être approuvée par le Pape. Écoutez au sujet de ce dossier l’interview de
Mgr Harpigny, évêque de Tournai et référent pour l’Église de Belgique du côté francophone
pour les affaires d’abus sexuels, interview réalisée le 13 avril par Bernard Decottignies
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