2011-04-15 16:53:22

Le Saint-Siège veut dialoguer avec Pékin


Le Saint-Siège a confirmé sa volonté de dialoguer avec la Chine. C’est le directeur du Bureau de presse qui l'affirme au lendemain de la publication du Message aux catholiques de Chine. Un message équilibré qui dénonce les violations des libertés des catholiques en Chine, les pressions et les contraintes auxquels ils sont soumis mais qui souhaite un dialogue sincère avec les autorités civiles. Le Père Lombardi a relevé que dans le communiqué publié jeudi, à l’issue de la 4° réunion de la Commission sur l’Église catholique en Chine, voulue par Benoît XVI, les situations critiques sont décrites avec clarté et jugées avec lucidité à la lumière de la doctrine catholique : le caractère illégitime de l’ordination épiscopale de Chengde et du ministère qui en découle ; la nécessité de réaffirmer la fidélité au Pape et de réparer le scandale pour assainir les blessures ouvertes dans la communauté ecclésiale ; le caractère inacceptable, du point de vue catholique, des organismes imposés par l’État pour guider l’Église. Ces faits, c’est indéniable, suscitent des craintes pour l’avenir : le message publié le 14 avril est offert comme un point de référence dans une situation de crise. Selon le Père Lombardi, tout en rappelant les normes canoniques, le texte manifeste une proximité sincère et un encouragement enraciné dans l’expérience spirituelle de la communion ecclésiale entretenue par la prière assidue. En clair : le dossier chinois est difficile ; le Saint-Siège est lucide mais pas défaitiste ; l’importance d’un dialogue sincère et respectueux est réaffirmée en vue de résoudre les différents problèmes de l’Église en Chine, tels que les nominations d’évêques et la réorganisation des circonscriptions ecclésiastiques.
Pendant ce temps, le diocèse de Shanghaï a ouvert la cause de béatification d’un des premiers disciples du jésuite italien Matteo Ricci, le haut fonctionnaire de l’Empire du Milieu, Paul Xu Guangqi, sous la dynastie des Ming, un homme de grande culture. Pour le Père Lombardi, c’est une source de joie et un signe d’espérance. Les Chinois, catholiques ou non - a-t-il commenté - pourront mieux comprendre qu'il n'y a aucune contradiction et aucun risque à être à la fois chinois et catholique.
L’évêque actuel de Shanghaï a été consacré évêque en 1985 avec l'approbation de l'Association catholique patriotique, et a été reconnu par Benoît XVI, en 2005.
Écoutez l'éclarage de Charles-François Brejon RealAudioMP3


La quatrième réunion plénière de la commission a travaillé sur la Chine du 11 au 13 avril au Vatican. Une commission instituée en 2007 par Benoît XVI pour étudier les questions relatives à la vie de l’Eglise en Chine. Plusieurs points ont été abordés comme la formation des séminaristes et des religieuses, dans et en-dehors de la Chine, malgré les difficultés pour accomplir cette formation, les participants ont apprécié le courage et la patience avec lesquels ces séminaristes étudient. Un message de réconfort et d’encouragement. C’est ce que la commission pour l’Eglise Catholique en Chine a voulu envoyé aux fidèles en difficulté. Olivier Tosseri RealAudioMP3








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