Le Saint-Siège a confirmé sa volonté de dialoguer avec la Chine. C’est le directeur
du Bureau de presse qui l'affirme au lendemain de la publication du Message aux catholiques
de Chine. Un message équilibré qui dénonce les violations des libertés des catholiques
en Chine, les pressions et les contraintes auxquels ils sont soumis mais qui souhaite
un dialogue sincère avec les autorités civiles. Le Père Lombardi a relevé que dans
le communiqué publié jeudi, à l’issue de la 4° réunion de la Commission sur l’Église
catholique en Chine, voulue par Benoît XVI, les situations critiques sont décrites
avec clarté et jugées avec lucidité à la lumière de la doctrine catholique : le caractère
illégitime de l’ordination épiscopale de Chengde et du ministère qui en découle ;
la nécessité de réaffirmer la fidélité au Pape et de réparer le scandale pour assainir
les blessures ouvertes dans la communauté ecclésiale ; le caractère inacceptable,
du point de vue catholique, des organismes imposés par l’État pour guider l’Église.
Ces faits, c’est indéniable, suscitent des craintes pour l’avenir : le message publié
le 14 avril est offert comme un point de référence dans une situation de crise. Selon
le Père Lombardi, tout en rappelant les normes canoniques, le texte manifeste une
proximité sincère et un encouragement enraciné dans l’expérience spirituelle de la
communion ecclésiale entretenue par la prière assidue. En clair : le dossier chinois
est difficile ; le Saint-Siège est lucide mais pas défaitiste ; l’importance d’un
dialogue sincère et respectueux est réaffirmée en vue de résoudre les différents problèmes
de l’Église en Chine, tels que les nominations d’évêques et la réorganisation des
circonscriptions ecclésiastiques. Pendant ce temps, le diocèse de Shanghaï a ouvert
la cause de béatification d’un des premiers disciples du jésuite italien Matteo Ricci,
le haut fonctionnaire de l’Empire du Milieu, Paul Xu Guangqi, sous la dynastie des
Ming, un homme de grande culture. Pour le Père Lombardi, c’est une source de joie
et un signe d’espérance. Les Chinois, catholiques ou non - a-t-il commenté - pourront
mieux comprendre qu'il n'y a aucune contradiction et aucun risque à être à la fois
chinois et catholique. L’évêque actuel de Shanghaï a été consacré évêque en 1985
avec l'approbation de l'Association catholique patriotique, et a été reconnu par Benoît
XVI, en 2005. Écoutez l'éclarage de Charles-François Brejon
La quatrième
réunion plénière de la commission a travaillé sur la Chine du 11 au 13 avril au Vatican.
Une commission instituée en 2007 par Benoît XVI pour étudier les questions relatives
à la vie de l’Eglise en Chine. Plusieurs points ont été abordés comme la formation
des séminaristes et des religieuses, dans et en-dehors de la Chine, malgré les difficultés
pour accomplir cette formation, les participants ont apprécié le courage et la patience
avec lesquels ces séminaristes étudient. Un message de réconfort et d’encouragement.
C’est ce que la commission pour l’Eglise Catholique en Chine a voulu envoyé aux fidèles
en difficulté. Olivier Tosseri