Vendredi de la colère en Syrie. Des dizaines milliers de personnes ont manifesté contre
le régime à travers le pays, notamment dans le Nord-est à majorité kurde, et à Deraa,
dans le sud. A Jobar, au nord de Damas, les forces de l’ordre ont dispersé la foule
en tirant des gaz lacrymogènes. L’ONU et des ONG dénoncent des violations des droits
de l’homme par les forces de l’ordre. Ces manifestations interviennent au lendemain
de l'annonce de la formation d'un nouveau gouvernement ayant pour tâche de mener à
bien le programme de réformes annoncé par les autorités, notamment la levée de la
loi d'urgence en vigueur depuis 1963, la libéralisation de la presse et l'instauration
du pluralisme politique. Des manifestations malgré la libération de centaines de manifestants
arrêtés depuis le début de la contestation le 15 mars. Pour Michel Fournier, responsable
du Bureau Maghreb chez Amnesty International France, ces libérations sont ciblées.
Il est interrogé par Marie-Agnès Georges