En Casamance, le déminage humanitaire porte ses fruits
En Colombie, en Afghanistan, au Laos ou encore au Sénégal, les mines antipersonnel
continuent de faire de nombreuses victimes, près de quinze ans après la signature
du traité d’Ottawa. C’est le constat que l’on peut tirer à l’occasion de la journée
de sensibilisation au problème des mines anti personnelles, célébrée le 4 avril. Particulièrement
touchés par ce fléau : les pays qui ont connu la guerre et les nations meurtries par
des guérillas. Le danger de ces armes est latent, interdisant l'accès aux points d'eau,
aux terres agricoles, menaçant hommes, femmes et enfants. Le déminage humanitaire
est alors la seule solution pour que les populations exposées puissent retrouver une
vie normale. C’est l’une des actions menées par Handicap International. En Casamance,
sur trois ans de déminage, 130 mines ont été retirées des sols et en mars dernier,
l’organisation a débuté les premières restitutions de terres à la population. Une
étape à la fois décisive et symbolique. Jean-Francois Lepetit, chef de mission
du programme de déminage humanitaire pour Handicap international au Sénégal, répond
aux questions d’Hélène Destombes