En Côte d'Ivoire aussi les populations civiles sont prises dans les violences.
L'ONU a lancé un appel de fonds urgent pour la Côte d'Ivoire où la situation ne cesse
de se détériorer. Près de 500 personnes ont été tuées en Côte d'Ivoire depuis le début
des violences postélectorales ; quelque 500.000 personnes ont fui leur habitation
depuis le début de la crise ; 94.000 sont réfugiés au Liberia. Abidjan se vide de
ses habitants. D’autres crises constituent un frein à la générosité des donateurs
et détourne l’attention de la communauté internationale. Lundi, les forces soutenant
Alassane Ouattara, président reconnu par la communauté internationale, ont pris la
ville de Bloléquin dans l'Ouest. Le camp Ouattara demande à la Mission de l'ONU en
Côte d'Ivoire (Onuci), de "passer à l'action" tandis que Laurent Gbagbo exige son
départ du pays l’accusant de tuer des civils, de transporter les rebelles ou de se
livrer à des trafics d’armes. La situation en Coote d’Ivoire sera au cœur d’un sommet
des chefs d'Etat, mercredi et jeudi à Abuja, des pays de la Communauté des Etats d'Afrique
de l'Ouest (Cédéao). Ce mardi matin, le Nigéria a critiqué les contradictions de
la communauté internationale qui a délaissé la Côte d’Ivoire au profit de la Libye,
alors que le pays semble au bord de la guerre civil. Rinaldo de Pagne, chercheur à
l’International Crisis Group répond aux questions de Marie Duhamel Sous anonymat
des membres de l’Eglise locale ont confirmé à l’agence Fides que la Côte d’Ivoire
était en train de sombrer dans la guerre civile. Selon ces mêmes sources, « les
responsables religieux du pays cherchent actuellement une médiation mais il semble
difficile de joindre les deux parties ». En outre, les difficultés de communication
créent un obstacle au processus d’élaboration d’une position commune de la part des
représentants religieux. L’agence FIDES rapporte par ailleurs que des violences dans
le quartier d’Abobo au nord d’Abidjan ont en partie endommagé un couvent de Clarisses.
Par chance, les religieuses n’ont pas été touchées. Elles se trouvaient dans la chapelle
pour prier.