Le président yéménite Ali Abdallah Saleh est de plus en plus isolé face à une opposition
désormais soudée. La contestation a pris de l'ampleur après la mort de 52 personnes
tuées lors d'une attaque vendredi contre des manifestants à Sanaa. Et les défections
de responsables du régime s’accélèrent. Dimanche, l’un des principaux chefs de l’armée,
le général Ali Mohsen al-Mahzar, a annoncé qu’il rejoignait la contestation, emboitant
le pas à des ministres, des chefs tribaux, des dignitaires religieux. Cependant le
Président Saleh affirme toujours avoir le soutien « de la majorité du peuple ». Un
soutien qui pourrait être dicté par une peur des combats violents entre les chefs
de tribus. C’est ce que nous explique Maggy Grabundzija, anthropologue du CEFAS (centre
français d’archéologie et de sciences sociales de Sanaa. Elle est interrogée par Anne
Waeles
La France
a estimé que le départ du président yéménite Ali Abdallah Saleh, était désormais incontournable