Réconciliation consommée entre l'Italie et le Saint-Siège
Le Saint-Siège s’est associé aux célébrations du 150° anniversaire de l’unité italienne.
Le cardinal Tarcisio Bertone, Secrétaire d’État, a assisté, ce 17 décembre, à la cérémonie
commémorative au Palais Montecitorio, siège de la Chambre des députés, en présence
des plus hautes autorités de l’État italien. Le président de la Conférence des évêques
italiens, le cardinal Angelo Bagnasco, et le nonce apostolique en Italie, Mgr Bertello,
étaient également présents. La veille, le cardinal Bertone avait posé un geste
sans précèdent en se rendant au Quirinal pour remettre, en mains propres, au président
de la République Giorgio Napolitano, un message de Benoît XVI. Un geste salué
jeudi soir par le chef de l’État italien. Le président Napolitano a remercié le Pape
pour ce « message qui rappelle avec sagesse la contribution fondamentale du christianisme,
à travers les siècles, à la formation de l’identité italienne, et la participation
de représentants du monde catholique à la construction d’un État unifié, jusqu’à l’inoubliable
apport des catholiques et de leur école de pensée à l’élaboration de la Constitution
républicaine ». Ses paroles ont suscité un tonnerre d’applaudissements. Le chef de
l’État a par ailleurs relevé que le conflit avec le Saint-Siège était surmonté depuis
des décennies. Pour sa part, la Conférence des évêques italiens a célèbré une messe
en la basilique Sainte Marie des Anges, à Rome. La liturgie eucharistique était présidée
par le cardinal Angelo Bagnasco, président de la Conférence épiscopale. Les précisions
d'Olivier Tosseri à propos du message du Pape pour les 150 ans de l'unité italienne.
Vert, blanc,
rouge.. À Rome, le drapeau tricolore italien est à tous les coins de rue. Du Capitole,
au Sénat, en passant par les balcons des romains. Mais les festivités ne font pas
l’unanimité dans le pays. La Ligue du Nord continue de soulever des polémiques notamment
sur la décision du gouvernement de faire du 17 mars un jour férié. Les précisions
de Thomas Chabolle.
Le directeur
de l’Osservatore romano, Gian Maria Vian, a relevé, dans les colonnes du journal du
Vatican, que l’unité nationale italienne était célébrée avec des sentiments divers
: fierté justifiée, réticences infondées, mais surtout préoccupations urgentes face
à la crise. Les médias du Vatican se font également l’écho de recherches récentes
révélant la place importante occupée par des prêtres catholiques dans la réalisation
d’une patrie libre et unifiée.