2011-03-16 12:02:37

LE 8 MARS, LA FEMME AFRICAINE ET SES DROITS


En ce mois de mars, où on vient de célébrer la journée mondiale de la femme, une journée, qui ne devrait pas seulement servir à faire la litanie de tous les maux que la femme subit dans la société, sans pour autant les ignorer. Mais, devrait être une journée de réflexion sur la reconnaissance de la spécificité de la femme dans la société et de reconnaître sa place et son rôle incontournables au sein de la famille, de l’Eglise et de la société toute entière.

En ce sens, sans devoir nous rallonger dans des répétitions inutiles, nous pouvons méditer en relisant une synthèse du discours du Pape Benoît XVI aux représentants des mouvements catholiques pour la promotion féminine lors de sa visite pastorale en Angola.

Benoît XVI a tenu à rencontrer, à cette occasion, des représentants des mouvements catholiques de promotion de la femme; qui luttent à temps et à contre temps pour la reconnaissance de leur dignité.

Dans son discours lors de cette rencontre qui s’est tenu à la Paroisse St Antoine de Luanda, Benoît XVI a encouragé l'assistance "à une prise de conscience des conditions défavorables auxquelles continuent d'être soumises de nombreuses femmes, en examinant dans quelle mesure la conduite des hommes, leur manque de sensibilité ou de responsabilité peuvent en être la cause.

Il faut reconnaître, affirmer et défendre l'égale dignité de l'homme et de la femme", tous deux "appelés à vivre en profonde communion, dans une reconnaissance mutuelle et un don de soi réciproque, travaillant ensemble pour le bien commun avec les caractéristiques complémentaires de ce qui est masculin et de ce qui est féminin.

Dans une civilisation comme la nôtre, dominée par la technique et caractérisée par un progressif affaiblissement des relations humaines, on ressent le besoin de cette complémentarité de la femme, afin que l'être humain puisse y vivre sans se déshumaniser complètement.

Il suffit de penser aux terres où règne la pauvreté, aux régions dévastées par la guerre, à de nombreuses situations dramatiques découlant des migrations forcées ou non. Ce sont presque toujours les femmes qui y maintiennent intacte la dignité humaine, défendent la famille et sauvegardent les valeurs culturelles et religieuses".

L'histoire, a encore dit le Pape, "mentionne presque exclusivement les conquêtes des hommes, alors qu'en réalité une part très importante est due à des actions déterminantes, persévérantes et utiles accomplies par des femmes.

Aujourd'hui personne ne devrait plus douter du fait que les femmes, sur la base de leur égale dignité avec les hommes, ont tout à fait le droit de jouer un rôle actif dans tous les secteurs de la vie publique, et leur droit doit être affirmé et défendu, y compris par des instruments juridiques lorsque cela se révèle nécessaire.

La reconnaissance du rôle public des femmes ne doit pas diminuer pour autant leur rôle irremplaçable à l'intérieur de la famille. Au niveau personnel, la femme fait l'expérience de sa dignité non pas comme le résultat de l'affirmation de droits sur le plan juridique, mais plutôt comme la conséquence directe des attentions matérielles et spirituelles reçues au sein de la famille.

La présence maternelle dans la famille est tellement importante pour la stabilité et la croissance de cette cellule fondamentale de la société, qu'elle devrait être reconnue, louée et soutenue par tous les moyens possibles. Et, pour le même motif, la société doit rappeler aux maris et aux pères leurs responsabilités à l'égard de leur propre famille".

Benoît XVI a conclu en rappelant que "la construction de chaque famille chrétienne advient au sein de cette famille plus grande qu'est l'Eglise, qui la soutient, en garantissant que se pose sur elle le oui du Créateur".

Pour conclure, nous ne pouvons ignorer que les femmes sont victimes de plusieurs atrocités à travers le monde ; les hommes aussi, peut on dire, sont victimes de maltraitance et, parfois de la part de la femme. Mais, ce qui fait la différence est que la violence des droits de la femme est souvent considérée comme un problème du genre (gender) et non un problème de violation des droits inaliénables d’un être humain.







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