A l’est du Caire, dans le quartier déshérité des chiffonniers, celui de Moqattam,
en majorité chrétien, des violences ont fait 13 morts et 140 blessés mardi, relançant
les craintes de tensions interconfessionnelles en Egypte. Les heurts ont éclaté quand
un groupe de plusieurs dizaines de salafistes, islamistes fondamentalistes, a attaqué
un cortège de coptes. Ces derniers protestaient dans plusieurs quartiers de la capitale
égyptienne contre l’incendie samedi dernier d’une de leurs églises. Selon un prêtre,
tous les morts ont été tués par balles, des cocktails Molotov ont été lancés contre
des habitations, et les attaquants ont incendié des entrepôts et des ateliers de recyclage.
Un autre prêtre a indiqué qu’un musulman avait également été tué alors qu’il tentait
de défendre ses voisins chrétiens. Comment analyser cette recrudescence de violence
? La réponse de Bernard Botiveau directeur de recherche à l’IREMAM à Aix en Provence,
interrogé par Olivier Tosseri
Pour Margaut,
une jeune femme copte d’Alexandrie, cette période de transition en Egypte n’exacerbera
pas les tensions intercommunautaires . Écoutez
Selon
l'AFP, des Egyptiens armés de couteaux et de machettes ont attaqué mercredi des centaines
de manifestants pro-démocratie rassemblés place Tahrir au Caire, épicentre de la contestation
qui a chassé le président Moubarak du pouvoir en février.