Le chef de l'Église maronite du Liban reçu par le Pape
Le Liban à l’honneur cette semaine au Vatican : après la bénédiction d’une statue
de Saint-Maron mercredi installée à l’arrière de la basilique Saint-Pierre, et l’entretien
avec le président Michel Sleiman, jeudi, en français et sans interprètes, Benoît XVI
a reçu ce vendredi le cardinal Nasrallah Sfeir, l’influent Patriarche d’Antioche des
maronites, alors que des bruits courent sur sa démission et donc sur sa succession.
Ces entretiens se sont déroulés avec en toile de fond les révoltes populaires
dans plusieurs pays arabes et la situation toujours précaire des chrétiens au Moyen
Orient. Ils ont été l’occasion de redire que les conflits en cours doivent être résolus
de manière urgente ; que le dialogue entre les confessions est plus nécessaire que
jamais, que le Liban constitue un message de liberté, de respect et de coexistence
pour la région et pour le reste du monde. Les deux parties ont exprimé l’espoir
que la formation d’un nouveau gouvernement favorise la stabilité du pays. Un souhait
que partage le vicaire maronite de Jounieh, Mgr Antoine Nabil Andari. Il répond aux
questions d'Hélène Destombes. Écoutez
Le 12 janvier
dernier, la démission de 11 ministres du gouvernement Hariri, dont 10 membres de la
coalition menée par le Hezbollah avait de nouveau plongé le Liban dans une période
d’incertitude. Le 25 janvier, Najib Mikati a été désigné premier ministre.