Dossier : La politique migratoire de l'UE mise à l'épreuve à Lampedusa
Un mois après la chute du régime de Ben Ali, des milliers de Tunisiens fuyant la misère
et la répression policière ont débarqué ces jours derniers sur la petite île italienne
de Lampedusa, dans l’espoir d’entamer une nouvelle vie en Europe. Pour affronter cet
afflux massif, Rome a lancé un appel à l'aide internationale, accusant l’Union européenne
de la laisser seule.
Mais l’Union européenne a-t-elle les moyens d’opérer
et de partager le fardeau de l’immigration ? Avec un budget annuel de 90 millions
d'euros, Frontex, l'agence européenne chargée de la surveillance des frontières extérieures,
semble impuissante. Les moyens mis à sa disposition par les gouvernements le sont
sur une base volontaire. Or de nombreux pays du nord ne voient pas l’utilité d’une
telle agence.
Gérard-François Dumont est démographe et professeur à la Sorbonne.
Il explique le manque de réaction de l’Union européenne que dénonce l’Italie