Moubarak quitte le pouvoir. Commentaire du Nonce apostolique
Le président égyptien Hosni Moubarak a quitté ses fonctions et remis le pouvoir à
l'armée. Dans une brève allocution télévisée, le vice-président Omar Souleimane a
affirmé que, compte tenu des conditions difficiles que traverse le pays, Hosni Moubarak
avait chargé le conseil suprême des forces armées de gérer les affaires du pays. Cette
annonce est intervenue peu après celle du départ du raïs et de sa famille pour Charm
el-Cheikh, dans le Sinaï égyptien.
Écoutez la réaction, à chaud, du Nonce apostolique
au Caire, Mgr Michaël Fitzgerald, recueillie par notre confrère de la rédaction anglophone,
Chris Altieri.
L’armée, pilier
du régime, doit donc assurer la transition. Quel sera son rôle dans l’Egypte de l’après-Moubarak
? Que deviendra aussi la police qui depuis 30 ans a terrorisé la population égyptienne
? L’éclairage de Denise Ammoun, journaliste basée au Caire
Hosni Moubarak
était au pouvoir depuis trente ans, sans partage. Les agences de presse décrivent
des scènes de liesse dans les rues du Caire. Le peuple a fait tomber le régime - scandait
vendredi la foule sur la place Tahrir. Des scènes de joie ont également signalées
en Tunisie où le mouvement de contestation déclenché à la mi-décembre avait provoqué
la chute le 14 janvier du président Zine El Abidine Ben Ali, et donné le signal de
mouvements de protestations dans plusieurs pays arabes. La rue égyptienne a obtenu
ce qu'elle réclamait. Les violences ont fait environ 300 morts depuis le début du
mouvement, le 25 janvier.