Tourmente politique en Italie : les paroles du Pape ne doivent pas être instrumentalisées
Le directeur du quotidien du Vatican a invité les italiens à ne pas exploiter les
paroles du Pape pour alimenter la confrontation politique. Dans un discours, vendredi,
Benoît XVI avait souhaité que la société et les institutions publiques retrouvent
leur âme et leurs racines spirituelles et morales, des propos interprétés comme une
critique à l’égard de Silvio Berlusconi. Le directeur de l’Osservatore Romano rappelle
que cela fait des décennies que l’Eglise défend des valeurs comme la sexualité responsable
et le respect des autres. Et il est singulier que ces interventions soient soudainement
répercutées alors que le chef du gouvernement italien est impliqué dans une affaire
de mœurs et d’abus de pouvoir. Giovanni Maria Vian rappelle que quand le Pape demande
plus de moralité, il s’adresse à tous et il est malhonnête, selon lui, de vouloir
récupérer ses paroles dans le contexte politique italien. Les problèmes politiques
doivent être résolus au niveau politique – a-t-il dit. A deux jours de l’ouverture
du conseil permanent de l’épiscopat italien, Benoît XVI s’est entretenu en privé,
ce samedi matin, avec le président de la Conférence épiscopale, le cardinal Bagnasco.
Cette audience n’a rien d’exceptionnel mais elle suscite de nombreuses spéculations.
Convoqué notamment en vue du Congrès eucharistique national prévu au mois de septembre,
le conseil permanent de l’épiscopat se réunira à Ancône du 24 au 27 janvier.