Le Chemin néocatéchuménal doit s'insérer dans le corps ecclésial
Pour Benoît XVI, le chemin néocatéchuménal est un don particulier de l’Esprit Saint
à l’Église mais à condition que ses membres acceptent d’agir dans un esprit d’obéissance
filiale au Saint-Siège et aux évêques. Le Pape l’a réaffirmé ce lundi matin en s’adressant,
dans la salle Paul VI, à quelque 7.000 membres de ce mouvement, venus de 120 pays,
accompagnés de leurs fondateurs : Kiko Arguello e Carmen Hernandez, une occasion pour
lui de renouveler publiquement sa confiance dans le « Camino », parfois accusé de
dérives sectaires. Il y a quelques jours, les évêques du Japon et des Philippines
lui avaient demandé de suspendre sur leurs territoires les activités des membres de
ce mouvement qu’ils accusent de semer dans les paroisses la confusion, les conflits,
les divisions et le chaos. Une demande à laquelle Benoît XVI n’a pas donné suite.
Mais le Pape a cependant invité les membres du chemin, ce lundi matin, à rechercher
une communion profonde avec les Pasteurs et avec toutes les composantes des Églises
particulières et des contextes ecclésiaux très divers dans lesquels ils sont appelés
à œuvrer. La communion fraternelle entre les disciples du Christ – a dit le Pape –
est le premier et le plus grand témoignage qui peut être rendu au nom de Jésus-Christ.
Les statuts du chemin néocatéchuménal ont été approuvés, au terme d’une longue procédure,
en 2008 et plus récemment le directoire catéchétique. Le Pape estime que le Chemin
tend naturellement à s’insérer dans la grande harmonie du Corps ecclésial et souhaite
qu'il apporte, avec élan et ardeur, sa contribution originale à la nouvelle évangélisation
et à la redécouverte des richesses du baptême. Signe tangible de l’engagement du chemin
néocatéchuménal depuis plus de 40 ans en faveur de la diffusion de l’Évangile, Benoît
XVI a béni 200 familles qui partiront en mission. Elles iront s’ajouter aux 600 familles
du mouvement qui œuvrent déjà dans les cinq continents. 13 nouvelles missions ad gentes
seront envoyées dans des milieux très sécularisés. Écoutez le compte-rendu de Xavier
Sartre