Le président Zine El Abidine Ben Ali, au pouvoir depuis 23 ans, a quitté vendredi
la Tunisie après une contestation sans précédent de son régime qui a été réprimée
dans le sang. L'intérim sera assuré par le Premier ministre sortant. Mohammed Ghannouchi
a aussitôt lancé un appel à l'unité des Tunisiens, toutes sensibilités confondues.
Il s'est également engagé à respecter la Constitution. Les principaux partis d'opposition
tunisiens, légaux comme interdits, avaient demandé vendredi "le départ de Ben Ali
et l'instauration d'un gouvernement provisoire chargé dans les six mois d'organiser
des élections libres" . (AFP) Il y a deux jours, Mohammed Bensaid nous avait dit
qu'il ne croyait pas à l'ouverture démocratique promise par le président Ben Ali au
vu de la répression. Il est militant de la Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté
des deux Rives. Il est interrogé
par Thomas Chabolle. Lundi 10 janvier, le président Ben Ali avait promis de créer
300 000 emplois d’ici 2012 pour les diplômés du supérieur dont la durée de chômage
a dépassé les 2 ans. Mais la colère des jeunes a continué. Explications de Bruno Callies
de Salies, l’auteur d’un ouvrage publié en mai dernier : «Le Grand Maghreb contemporain
»