Le Liban se retrouve une fois de plus sans gouvernement, une situation "dangereuse"
pour la Ligue arabe, "inquiétante" pour l’Union européenne qui appelait de ses vœux
à de nouvelles négociations entre le Hezbollah et Saad Hariri. Ces pourparlers, lancés
par le président libanais Michel Sleimane, devraient commencer lundi 17 janvier et
sont indispensables après la démission du gouvernement, ce mercredi 12 janvier 2011,
de 11 ministres pour l’essentiel membres du Hezbollah. Ces départs en bloc ont fait
chuter le cabinet du Premier ministre, Saad Hariri. Et si les partisans du mouvement
chiite d’Hassan Nasrallah se retirent, c’est à cause de l’enquête menée par le Tribunal
Spécial pour le Liban sur l’assassinat en 2005 de l’ancien chef de l’exécutif libanais,
Rafic Hariri, père de l'actuel Premier ministre. Le Hezbollah pourrait être mis en
cause par les résultats des investigations et dénonce depuis des mois un tribunal
à la solde des Américains et des Israéliens. Paul Salem est politologue et directeur
à Beyrouth du centre Carnegie pour le Moyen-Orient